Air Austral devra apporter environ 40 millions de dollars à Air Madagascar
C’est une estimation des moyens financiers nécessaires pour faire redécoller la compagnie nationale malgache et détenir 49% de son capital, sachant que le gouvernement malgache reprendra à son compte le passif. Fort heureusement puisque celui-ci est estimé à 62,5 millions d’euros. Faute de moyens, Air Austral n’avait d’ailleurs pas prévu initialement de faire sa demande de « mariage », mais la Banque mondiale, qui supervisait et finançait cette recherche de partenaire stratégique, l’a sollicitée en y voyant de fortes synergies possibles. Les fiançailles ont eu lieu le 4 avril dernier, à Tananarive, avec la signature d’un MoU (Memorandum of Understanding) qui donne trois mois à la compagnie réunionnaise pour trouver des investisseurs dont certains ont déjà été pressentis comme, par exemple, Proparco, le bras armé de l’Agence française de développement. Pour les convaincre, Air Austral a bâti un solide Business Plan sur dix ans, qui prévoit une première phase de retour aux fondamentaux et l’équilibre au bout de trois ans. « C’est une étape importante sur la voie de la formalisation d’un accord définitif, souligne Léon Rajaobelina, président du conseil d’administration d’Air Madagascar. Nous avons l’ambition que ce partenariat, qui doit s’inscrire dans la durée, permettra de rétablir les fondamentaux de la compagnie et de replacer Air Madagascar au centre du développement de l’aviation au niveau national, régional et à l’international. Le Business Plan proposé par Air Austral permettra de développer des accords commerciaux avec de grandes compagnies internationales. »