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Kenya

Avec l’éclosion de la classe moyenne, les Kenyans découvrent leurs parcs

Le safari (« voyage » en swahili) était autrefois considéré comme l'apanage de colons et d'Occidentaux en saharienne, mais ce n'est plus le cas aujourd'hui.  

En cinq ans, le nombre de visiteurs kenyans dans les réserves nationales a grimpé de 55%, selon l'autorité de gestion des parcs du pays (Kenya Wildlife Service, KWS).
« Le nombre de (visiteurs) locaux est en hausse, en particulier parmi la classe moyenne émergente au Kenya », commente son directeur, Julius Kipng'etich.
Jour de week-end typique : familles et groupes scolaires sont massés à l'entrée d'un parc.
« C'est bien de montrer aux enfants les animaux de leur pays, estime Mary Ogari, une fonctionnaire venue avec ses deux enfants. Nous vivons dans un appartement ici à Nairobi, le parc est un bon endroit pour venir se détendre. » À l'intérieur de la réserve, séparée de la capitale par une grande clôture barbelée, défilent girafes, lions, gazelles et autres zèbres.
Le Kenya fait certes face à des problèmes économiques majeurs : bidonvilles tentaculaires à Nairobi, corruption, inflation massives, monnaie sous pression, des régions sous développées, au nord, frappées de plein fouet cette année par la sécheresse qui a dévasté la Corne de l'Afrique.

Mais il y aussi des signes d'espoir, estiment des experts. « L'Occident a depuis longtemps une vision stéréotypée de l'Afrique, déplore Aly Khan Satchu, analyste de marché kenyan. Mais il y a une expansion de la classe moyenne. »
Selon la Banque africaine de développement, sur l'ensemble du continent africain, la classe moyenne a triplé en trente ans, pour désormais représenter plus du tiers de la population.
KWS entend tirer profit de cette mutation de la société et pousse les Kenyans à passer de plus en plus de temps libre dans ses parcs.
Le prix d'entrée pour les Kenyans – 1,50 dollar (1,11 euro) pour un adulte, 0,75 dollar (0,55 euro) pour un enfant – n'est pas comparable à celui pour les étrangers, qui se chiffre en dizaines de dollars. Le montant reste non négligeable pour les familles, mais elles sont maintenant prêtes au sacrifice.