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Réunion

BDO-HDM veut accompagner les entrepreneurs réunionnais à l’international

Figurant parmi les principaux cabinets d’experts-comptables de l’île, HDM a l’avantage d’être affilié au réseau BDO tout en ayant conservé son indépendance. Et il compte bien en profiter pour mieux faire connaître La Réunion et contribuer à son ouverture.



« On voit des fleurons de notre économie locale rachetés par des groupes internationaux et l’on a tendance à revenir à une économie de comptoir. » Didier de Launay, l’un des 11 associés de BDO-HDM, explique en quelques mots pourquoi ce cabinet a fait le choix de l’indépendance. Réseau international, BDO se situe loin des « Big Four » – dans l’ordre : Deloitte, PriceWaterhouseCoopers (PwC), EY (anciennement Ernst & Young) et KPMG – qui dominent le marché mondial. Mais il occupe la cinquième position et « a l’avantage d’être le premier réseau mondial de conseils aux PME », souligne Didier de Launay. Et surtout, il offre la possibilité à un cabinet d’un département d’Outre-mer français d’être affilié indépendamment du représentant BDO dans l’Hexagone, ce que les « Big Four » ne permettent pas. Ainsi, l’antenne réunionnaise de KPMG et une filiale de la structure française. 

BDO : UN RÉSEAU PRÉSENT DANS 151 PAYS

« Notre affiliation depuis septembre 2014 en tant que cabinet indépendant nous permet de siéger au board international de BDO et de faire connaître La Réunion. » Un bon moyen de prendre à revers cette « économie de comptoir » qui fait son retour. Pour Didier de Launay et ses associés, « l’avenir de La Réunion se situe dans l’axe grand océan Indien ». Leur ambition est d’accompagner leurs clients à l’international à travers une offre complète et sans rupture de chaîne. Ils peuvent profiter pour cela du réseau de BDO, présent dans 151 pays. Au programme, le développement du conseil au sens le plus large. « Depuis cinq ans, on constate parmi nos clients une prise de conscience de la nécessité de regarder plus loin que le marché réunionnais. »
Il existe aussi de nouveaux segments de marché à développer comme le rachat d’entreprise. Beaucoup de dirigeants propriétaires, issus de la génération du « baby boom », sont en train de passer la main ou vont le faire prochainement et il n’y a pas toujours de relève. Même quand il y a des enfants, ces derniers ne sont pas toujours intéressés. Il faut donc trouver le moyen de réussir une « sortie » et de pérenniser l’entreprise. BDO-HDM profite de son beau portefeuille de clients qui en fait l’un des principaux cabinets de La Réunion avec un chiffre d’affaires qu’on peut situer entre 9 et 10 millions d’euros (curieusement, il ne communique pas officiellement ses chiffres). Un portefeuille qu’il compte internationaliser et il travaille d’ailleurs sur un projet d’implantation à Madagascar en partenariat avec BDO-Maurice. 

LE DEUXIÈME CONGRÈS DES DAF

BDO-HDM  a organisé le 4 octobre, à l’hôtel Lux Réunion, la deuxième édition de ce congrès des directeurs administratifs et financiers qui doivent gérer une profonde mutation. « On est passé d’un métier de contrôle vers un métier d’anticipation et de conseil. Le rôle du DAF est moteur dans la prise de décision et la partie veille est extrêmement importante, en particulier sur l’ensemble des réglementations qui évoluent très rapidement », explique Jocelyne Ative, associée du cabinet qui s’est chargé de l’organisation de la manifestation. Quelque 110 DAF ont répondu présent, assistant aux conférences et participant aux ateliers autour d’un thème général qui était la digitalisation des entreprises. Ce qui a permis de se pencher notamment sur les cyber attaques dont les DAF sont souvent les premières victimes. L’ambition de BDO-HDM est d’ouvrir la manifestation pour en faire un véritable congrès de l’océan Indien.