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Maurice

Blanche Birger devient BIRGER et confirme ses ambitions à l’export

Une nouvelle marque, proche de l’ancienne mais qui a l’avantage de confirmer l’identité mauricienne d’une entreprise d’ingénierie informatique n’ayant rien à voir avec son homologue de La Réunion. Et un plan qui fixe un objectif de 50 % du chiffre d’affaires à l’export en 2017.

Blanche Birger fait partie de l’histoire économique de Maurice avec une création qui remonte à 1960. Mais les deux associés, Blanche et Birger, se sont séparés en 1991, le premier se concentrant sur La Réunion et le second sur Maurice. La marque Blanche Birger est restée, suscitant une certaine confusion auprès de ses clients et partenaires. Jacques Harel, CEO de l’entité mauricienne depuis avril 2007, a voulu clarifier cette identité et en profiter pour donner un nouveau souffle à l’entreprise.
« Nous restons une entreprise familiale, mais notre organisation pyramidale n’était plus vraiment adaptée. Nous nous développons aujourd’hui à travers huit « Business Units » qui fonctionnent comme de petites entreprises. Et nous avons aussi lancé un plan quinquennal, sur la période 2012-2017, qui s’est fixé un objectif de 50 % du chiffre d’affaires réalisé à l’extérieur de Maurice. »

HUIT BUSINESS UNITS POUR AUTANT DE MÉTIERS DIFFÉRENTS

À Maurice, Birger est le leader incontesté des ATM (guichets automatiques bancaires). - Destinacigdem/Stocklib

À Maurice, Birger est le leader incontesté des ATM (guichets automatiques bancaires). – Destinacigdem/Stocklib

À mi-chemin, l’entreprise est en phase avec son plan stratégique puisqu’elle réalise à l’export environ 25 % de son chiffre d’affaires de 10 millions d’euros. Elle emploie 95 personnes à Maurice, dont plus de la moitié sont des ingénieurs et des techniciens. Si son cœur de métier, et sa principale activité, reste l’ingénierie informatique, elle s’est diversifiée à travers d’autres métiers :

  • Les guichets automatiques bancaires dont elle est devenue le leader incontesté à Maurice où l’on en recense 450. « Nous vendons des solutions complètes et, avec NCR, nous proposons des ATM vraiment intelligents » ;
  • Les réseaux et la sécurité avec la marque Cisco ;
  • Le développement de logiciels, notamment dans la gestion logistique et l’approvisionnement, et la dématérialisation des chèques qu’elle a lancée à Maurice ;
  • Les solutions de copie et d’impression (scanners, imprimantes, télécopieurs…) avec les marques Ricoh et Duplo ;
  • Les solutions d’impression sécurisées et personnalisées (cartes de toutes sortes) avec la marque Entrust Datacard ;
  • L’activité de  Datacenter (centre de données) avec notamment un partenariat avec Orange pour les solutions de sauvegarde ;
  • Le centre d’appels qui permet de coordonner tout le service après-vente. Une prestation indispensable quand on gère la plupart des guichets automatiques bancaires de Maurice.
     

La dématérialisation des chèques, dont Birger a été le pionnier, a simplifié la vie des banque et accéléré les délais de compensation. - Wirojsid/Stocklib

La dématérialisation des chèques, dont Birger a été le pionnier, a simplifié la vie des banque et accéléré les délais de compensation. – Wirojsid/Stocklib

UNE BELLE CROISSANCE LOCALE QUI AUJOURD’HUI PASSE PAR L’INTERNATIONAL

Une diversification qui a permis à Blanche Birger de connaître une belle croissance. Mais l’entreprise trouve aujourd’hui ses limites sur le marché mauricien et regarde vers l’extérieur pour assurer son développement. « Déjà, nous avons accompagné nos clients des secteurs bancaire et hôtelier aux Seychelles où, depuis octobre 2010, nous avons deux ingénieurs. Le gouvernement seychellois est aussi notre client. » Aux Comores, un appel d’offres de la BAD a pu être remporté fin 2014 face à de gros compétiteurs. Mais l’entreprise mauricienne connaissait bien le contexte où elle employait depuis 2011 deux ingénieurs comoriens formés en France. Ce marché d’un million d’euros consiste à l’informatisation du ministère comorien des Finances.
À noter également une présence à Madagascar avec de nouveaux locaux de 250 mètres carrés depuis septembre 2014. Birger emploie dans la Grande île trois ingénieurs et un commercial et ne peut que constater le potentiel du pays. « Travailler sur de nouveaux marchés, c’est toujours difficile, mais quand je constate le potentiel, je me dis qu’on pourrait avancer encore plus vite. » Pas question pour autant de griller les étapes. « Nous restons une entreprise familiale et nous travaillons à notre rythme. »
L’Afrique de l’Est attire également toute son attention avec, dans un premier temps, deux pays, le Kenya et la Tanzanie, où des structures sont en cours de création pour un démarrage imminent de l’activité. Ensuite, ce sera l’Ouganda et le Rwanda. L’objectif consiste aussi à accompagner l’assureur Mauritius Union qui se développe dans cette partie de l’Afrique. Enfin, Birger regarde du côté des Maldives et du Sri Lanka. « Il s’agit là encore d’accompagner des clients mauriciens tout en identifiant de nouveaux clients sur place. »
C’est pour mieux illustrer cette dimension internationale et ses nouveaux métiers que l’entreprise a changé son nom tout en gardant son identité familiale. La nouvelle marque Birger entretient le lien avec les origines. « Il ne s’agissait pas de changer pour changer, mais de répondre à un besoin qui a émergé parmi notre personnel et nos clients. » Un audit a d’ailleurs confirmé un certain décalage entre l’ancienne marque et les services proposés. Le « rebranding » est lancé en interne à travers un événement et il est orchestré à travers une communication externe.

Une nouvelle marque et une nouvelle typographie. « Il ne s’agissait pas de changer pour changer, mais de répondre à un besoin qui a émergé parmi notre personnel et nos clients. »
Une nouvelle marque et une nouvelle typographie. « Il ne s’agissait pas de changer pour changer, mais de répondre à un besoin qui a émergé parmi notre personnel et nos clients. »

Autant d’actions qui visent à faire passer un message clair : « Cette nouvelle identité, c’est un nouveau départ pour l’entreprise. » Et Birger veut aussi se positionner comme « un spécialiste de la technologie dans l’océan Indien ».

INGÉNIERIE INFORMATIQUE : DE SOLIDES RÉFÉRENCES

C’est la première activité de Birger qui se positionne comme une Société de services en ingénierie informatique (SSII) et travaille avec des partenaires de renom comme IBM, EMC (leader sur les solutions Cloud et Data) et Symantec, spécialiste américain des logiciels. En 2014, Symantec a décerné à Blanche Birger Maurice le prix du meilleur partenaire africain (hors Nigéria et Afrique du Sud).