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Bordeaux : la capitale mondiale du vin se porte bien

Selon le site iDealwine, les vins de Bordeaux dominent le marché mondial des vins vieux et connaissent un succès grandissant en Asie. Du fait d’une production importante et ancienne et d’un système de commercialisation unique.

L’année 2015 aura été active sur le marché mondial des vins vieux. Sotheby’s, Christie’s et Artcurial restent incontournables en matière d’enchères. Mais le petit dernier, iDealwine et sa plate-forme International Wine Auction, est devenu un acteur majeur dans les ventes aux enchères sur Internet (8,9 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 86 000 bouteilles échangées) et le bilan 2015 du site montre combien le Bordelais domine le marché. Certes, en terme de prix, le premier Bordeaux n’arrive qu’en 11e position avec un magnum (1,5 litre) de Pauillac Mouton-Rothshild 1947 à 5 700 euros derrière les intouchables millésimes 1990, 2002 et 2005 de Romanée-Conti (Bourgogne) qui dépassent les 10 000 euros. Toutefois, les vins de Gironde représentent 54% des ventes, les bourgognes 24% et la vallée du Rhône 11%. Le Bordelais produit des volumes importants qui ne sont pas intégralement bus, ce qui permet de constituer des caves de vins de garde. D’autant que certaines régions comme Pauillac, Saint-Emilion et Pomerol produisent des grands vins depuis des décennies, sinon des siècles. Idealwine propose actuellement aux enchères une superbe sélection de grands crus bordelais (Lafite-Rothschild, Petrus, Valan-draud, Figeac…) de 2005, l’un des millésimes du siècle, en provenance de la cave d’un amateur. Ce millésime arrive progressivement à maturité aujourd’hui et les prix restent encore abordables. On pourra ainsi trouver un La Tour de By 1989 estimé à 15 euros, un Picque Caillou 2005 à 16 euros ou encore un Cloître de Prieuré Lichine 2005, le second vin du grand cru éponyme, à 20 euros. En montant en gamme, un Haut-Bailly 1989 est proposé à 50 euros, un Fieuzal 2005 à 70 euros et un Calon-Ségur 1990 à 80 euros. L’investissement dans le vin s’assimile à un placement refuge et peut se révéler très intéressant. En 2015, l’indice Winedex 100 d’iDealwine a ainsi progressé de 12% alors que le CAC 40 ne gagnait que 8%. 

UNE ORGANISATION COMMERCIALE UNIQUE

Bordeaux profite aussi de la renommée mondiale de certains de ses vins. Tout le monde connaît Mouton-Rothschild, Haut-Brion ou Figeac, mais, au fil des ans, c’est Petrus qui s’est imposé comme la locomotive des grands crus bordelais. Sur les 15 bouteilles de Bordeaux les plus chères de 2015, neuf présentent l’étiquette de ce Pomerol de légende dont on produit environ 30 000 bouteilles par an. Petrus est devenu un vin très spéculatif car il est pratiquement impossible d’en obtenir en primeur lors de la sortie des nouveaux millésimes et les prix s’envolent dès les premières mises sur le marché. Les vins de Bordeaux bénéficient par ailleurs d’une organisation commerciale unique grâce au dynamisme des négociants. Créé en 1948, le Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB) est chargé d’informer sur la production, le marché et la commercialisation des vins, de développer la notoriété des vins en France et à l’étranger et de préserver la qualité des produits. Le plus grand salon mondial du vin et des spiritueux, Vinexpo, se tient tous les deux ans au mois de juin à Bordeaux. L’édition 2017 aura lieu du 18 au 21 juin. L’édition 2015 avait réuni 2 350 exposants de 42 pays et avait accueilli 48 500 visiteurs. Avec une augmentation marquée de la fréquentation chinoise (+14%) et japonaise (+5%). L’Asie est d’ailleurs clairement le nouvel Eldorado pour ce salon. Un Vinexpo Hong Kong se tiendra du 24 au 26 mai de cette année alors que Tokyo accueillera ce salon les 15 et 16 novembre prochains.