Bourbon enregistre des pertes de 279,6 millions d’euros
L’entreprise de Jacques de Chateauvieux subit les effets d’une crise sans précédent dans les services à l’offshore pétrolier. De nombreux projets de prospection sont en effets gelés en raison d’un prix du pétrole trop bas, des clients se retrouvent en difficulté et ne peuvent honorer leurs créances. Bourbon a réalisé en 2016 un chiffre d’affaires ajusté de 1,1 milliard d’euros (chiffre d’affaires consolidé de 1,021 milliard d’euros) et un EBITDAR ajusté de 383 millions d’euros (EBITDAR consolidé de 366,8 millions d’euros). EBIDAR signifie « earnings before interest, taxes, depreciation, amortization and rent/restructuring costs ». Par rapport à l’EBITDA, il exclut donc des coûts supplémentaires et sert surtout d’indicateur pour les entreprises en restructuration. Le « free cash flow » (ou flux de trésorerie disponible) est positif à hauteur 64,7 millions d’euros. Cette mesure de performance financière est obtenue en soustrayant les dépenses en capital du cash flow d'exploitation. Jacques de Chateauvieux a pu signer un accord de réaménagement de la majeure partie de l’endettement de son groupe avec ses principaux financiers. « Il s’agit de s’adapter pour faire face à cette crise, la plus aiguë depuis ces quarante dernières années, et aussi de mettre en œuvre la transformation nécessaire de l’entreprise car demain ne sera pas un retour au modèle d’hier », souligne l’homme d’affaires réunionnais. Malgré cette situation difficile, le conseil d’administration a proposé à l’assemblée générale de verser un dividende de 0,25 euro par action, payable en numéraire ou en actions.
