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Cilaos : les charmes de la montagne réunionnaise

Perle de la montagne, Cilaos offre tous les charmes naturels des Hauts.
Cette station thermale d’altitude située au centre de La Réunion mérite bien plus qu’une simple visite. Il s’agit d'une communauté conviviale, offrant une diversité de choix en gîte, en couverts et en originalités.
Station touristique située à 1 200 mètres d’altitude, le cirque de Cilaos offre des possibilités uniques qui tiennent de son relatif isolement, au pied du massif volcanique du Piton des Neiges. Cette petite ville pittoresque de près de 6 000 habitants se découvre à la fin d’une spectaculaire route en lacets de 35 kilomètres. La sortie d’un dernier tunnel révèle l’agglomération qui couvre ce vaste plateau en fond de cirque. Le peuplement date du XIXe siècle,et s’est développé autour d’une agriculture de subsistance. La lentille de Cilaos est recherchée des gastronomes et la dégustation de ses vins est une découverte originale.
Cerné de remparts montagneux, départ de nombreuses randonnées, le vaste cirque dispose d’un plan d’eau où l’on promène des embarcations ludiques. L’eau est une richesse bien déclinée, minérale et gazéifiée sous l’appellation commerciale de Cilaos et surtout eau thermale qui alimente les thermes de Cilaos. Les sources chaudes ont des vertus curatives en rhumatologie et problèmes digestifs et l’établissement reçoit les curistes sur prescription médicale, ainsi qu’une clientèle qui apprécie des prestations complètes de bien-être et de remise en forme. Entre le marché couvert et les échoppes artisanales, où l’on découvre sa broderie traditionnelle, Cilaos conserve son cachet authentique, éloigné des centres affairistes de la côte.
La haute croix bleue de son carillon, aux surprenantes lignes d’art-déco, est un point de chute obligé pour les flâneurs.
L’objectif est de retrouver une bonne fréquentation en semaine
L’hôtellerie de Cilaos, de la chambre d’hôte aux hôtels trois étoiles, offre une capacité d’accueil de 2 000 lits qui est toujours atteinte en fin de semaine. « Nous travaillons à développer la fréquentation pendant la semaine, commente Yannis Yebo, conseiller municipal. Cela peut se faire en direction d’un public de retraités, mais aussi pour des groupes de jeunes en sortie nature. »
Le tourisme vert se porte bien et les parcours de randonnées ainsi que les voies d’escalade et de canyoning sont très nombreux dans ce centre de l’île. On y part à l’assaut du Piton des Neiges, point culminant de La Réunion, à 3 065 mètres, dans les coulées entre les massifs et vers les pittoresques hameaux difficiles d’accès comme l’Ilet à Cordes. Le climat sec et ensoleillé apporte aussi une bienfaisante fraîcheur en saison chaude et les familles aisées y prenaient volontiers leurs quartiers. « Depuis 2006 et l’épisode du chikungunya, la clientèle des tours-opérateurs ne s’était pas reconstituée à La Réunion. Il y a un gros potentiel pour Cilaos, dans la perspective de nouveaux partenariats, indique Bruno Sausseau, premier adjoint au maire, délégué au Développement durable, à l’Environnement, au Tourisme et à l’Économie. »
Une douzaine de bonnes tables forment la base de la restauration, dont une adresse semi-gastronomique - Les Physalis. Les tables d’hôte et de petite restauration se révèlent également nombreuses et variées.
Des atouts pour développer le tourisme de bien-être
Loin de s’endormir sur ses lauriers, Cilaos continue d’investir dans son environnement touristique. « Nous avons récemment financé l’aménagement du plan d’eau de La Mare à Jonc, qui en fait un cadre paysagé et sécurisé pour la promenade et des activités nautiques », remarque le maire de Cilaos, Paul Techer. Le directeur opérationnel de Destination Sud Réunion, Olivier Néry, souligne la bonne progression du tourisme dans le Sud, avec une hausse de 20% en deux ans. « Pour Cilaos, l’organisation d’événements culturels en semaine et le développement de prestations de bien-être constituent une piste intéressante. »
Un projet de rénovation de l’ancien hôtel des Thermes, grand établissement fermé depuis plus de dix ans, pourrait concerner le tourisme de bien-être.
C’est une hypothèse évoquée dans le cadre d’une offre de reprise déposée par la Civis (Communauté intercommunale des villes solidaires) auprès du Conseil général de La Réunion, le propriétaire de l’ouvrage.