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Afrique/océan Indien

Comment les exportations de pays en développement pourraient être touchées par le Brexit ?

Avec cet article, l’Eco austral inaugure son partenariat avec le cabinet International Economics Consulting Ltd. Réputé pour la qualité de ses analyses et dirigé par Paul Baker, International Economics est basé à l´île Maurice (Grand Baie) et dispose de plusieurs antennes à travers le monde.



Le 29 mars 2017, le Premier ministre du Royaume Uni (RU), Theresa May, a fait un pas historique en déclenchant le fameux article 50 du Traité de l’Union Européenne (UE), initiant le compte à rebours de deux ans qui, à moins que cela soit extenué, mènera au Brexit – soit la sortie du RU de l’UE.

Bien que personne ne pensait que les négociations seraient faciles, l´agressivité exprimée par les deux parties – et partenaires actuels, des unes vis à vis des autres a été surprenante. Les déclarations préliminaires ont été claires : atteindre un accord serait difficile. Même la langue dans laquelle les négociations seront menées a été mise en cause, vu que le négociateur en chef de la Commission européenne chargé de la conduite des négociations et ancien ministre des affaires étrangères, Michel Barnier, préfèrait effectuer les négociations dans sa langue maternelle, le français.
Par ailleurs, les positions actuelles du RU et de l’UE sont, semble-t-elles, légèrement irréconciliables.
Alors que le gouvernement britannique a l’objectif de maintenir la libre circulation de biens avec l’UE en limitant la circulation des personnes, la position de l’UE est telle que les quatre libertés, c´est à dire, la libre circulation des travailleurs, des capitaux, des biens et des services, soient indivisibles, et donc excluant toute forme de « picorage ».
De plus, la situation n’a pas l’air de s’améliorer : suite à une révision de leurs calculs préliminaires, l’UE semble déjà avoir augmenté la facture initiale qui devrait être réglée par le RU pour son départ de l´UE ; à un paiement brut de 100 milliards d'euros (prévisions antérieures étaient de 60 milliards d'euros).

Vers un Brexit beaucoup plus « rigoureux » ?

Les élections générales du RU le 8 juin 2017, donnant lieu à une victoire prévue écrasante pour les Conservateurs, va sans doute donner une puissance nationale à Theresa, et aussi dirigera un Brexit beaucoup plus
« rigoureux ».
Toutes ces questions ouvertes et ces incertitudes mènent les commentateurs à croire qu´aucun accord sera conclu, à moins que la période des deux ans établis dans l’article 50 est extenuée.
Par conséquent, une des questions qui reste toujours ouverte : que se passera-t-il avec les autres pays ?  Plus spécifiquement, que se passera-t-il avec les ententes commerciales que les pays en développement apprécient actuellement avec l’UE ?  Suivront-elles également avec le RU une fois son départ de l´UE ? Tout aussi important, est-ce que le RU ouvrira ces portes à des marchés dont l’UE n’a pas actuellement d’accords, tels que la Chine, l’Inde, l’Indonésie, l’Australie, la Malaisie, la Nouvelle Zélande, etc…
Il convient de mentionner qu’avec le Brexit, le RU ne fera plus partie du plus grand réseau mondial d’accords commerciaux : l’UE à des accords commerciaux préférentiels avec 52 pays, et négocient de nouveaux accords avec 72 pays supplémentaires.  Donnant suite à cette logique, Brexit signifiera aussi que le reste du monde n’aura pas d’accès préférentiel au cinquième plus grand marché d’importations au monde.  Dans le cas spécifique de l’Afrique, 48 pays sub-sahariens dont l’UE a signé, ou est en cours de négocier un accord de partenariat économique, ainsi que les pays de l’Afrique du Nord qui bénéficient du partenariat euro-méditerranéen perdraient potentiellement l'accès préférentiel au marché du RU. 

Un impact majeur en Afrique

International Economics a simulé l’effet économique sur l’Afrique qu´aurait l´ouverture du marché du RU au reste du monde. Le RU est, en effet, une économie relativement ouverte et l’éventualité que les Anglais vont effectivement continuer à ouvrir leur économie aux Nations les plus efficaces est fort probable. Le résultat d’un tel scénario aura sans doute, un impact majeur sur les économies des pays d´Afrique qui apprécient actuellement un accès préférentiel sur le marché du RU. Ce dernier les protège actuellement de la concurrence provenant des pays tels que le Brésil, la Chine, L’Inde et le Thaïlande.
Le Brexit touchera les stratégies commerciales, la gestion de la chaîne d'approvisionnement, les décisions de financement et d’investissement, les positions fiscales, le respect des règlementations, les règlements des litiges, les perspectives de croissance et les opportunités du marché.  International Economics Consulting Ltd offre une gamme complète d’assistance technique en matière de commerce et conseils aux cadres dirigeants et aussi aux PME, afin de les préparer à faire face à différents défis, à formuler des stratégies appropriées et à donner un aperçu des résultats potentiels qui pourraient être atteints.

Plus d'infos sur : http://www.tradeeconomics.com/