De nouveaux projets pour Ravate dans l’économie circulaire
R2D2, filiale dédiée à la politique RSE du groupe Ravate, franchit un nouveau cap. Le démarrage de sa ressourcerie au Tampon et celui d’une filière de production de cellulose moulée de papier-carton sont programmés.
Il y a sept ans, sous l’impulsion du marché, le groupe Ravate, a décidé de revoir sa stratégie et a fait de la RSE l’une de ses priorités. Aujourd’hui, via sa filiale R2D2 (Recyclage et ressourcerie pour le développement durable), le groupe s’apprête à franchir une nouvelle étape. L’année 2022 devrait voir sortir de terre au Tampon la première ressourcerie du groupe. « L’idée est simple. Nous sommes partis du constat d’un volume important de service après-vente et d’invendus dans les 48 magasins du groupe. Ils seront ramenés sur cette plateforme et remis en état. C’est l’étape manquante entre le produit hors d’usage et la benne. Cette ressourcerie va voir le jour avec des chantiers d’insertion. C’est vraiment de l’économie circulaire. La ressource est très forte. L’idée, c’est de tendre vers le zéro gaspillage, de diminuer au maximum tout ce qui est jeté », explique Nabeel Patel, le directeur de R2D2.
Le groupe Ravate s’est tout d’abord doté d’un schéma d’organisation et d’élimination des déchets pour tous ses magasins. Tous les sites ont été équipés de compacteurs pour traiter les cinq flux (papier, plastique, métal, verre et bois. ) en mono produits. Après Leroy-Merlin, équipé d’un compacteur unique dans l’océan Indien pour optimiser le recyclage des déchets, l’enseigne a installé dans son nouveau magasin au Port un équipement très innovant permettant de compacter, traiter et valoriser près de 300 tonnes de déchets par mois. R2D2 a également piloté des actions environnementales de plantations d’arbres à la Grande-Chaloupe et au Maïdo et le groupe va même jusqu’à recycler ses palettes pour en faire des meubles vendus dans ses magasins.
« Nous avons très fortement diminué notre impact carbone avec toutes ces actions. Maintenant, c’est une nouvelle étape avec cette ressourcerie et notre projet Biopack », souligne Nabeeel Patel pour qui « il faut absolument limiter au maximum l’enfouissement et c’est ce que nous faisons ».
Avec Biopack, l’ambition est de créer une filière complète en valorisant les papiers et cartons. En se fournissant directement auprès des centres de tri et de ses propres structures, il s’agit concrètement de produire de la cellulose moulée avec ces déchets pour faire des produits comme des haricots hygiéniques pour les hôpitaux ou des barquettes alimentaires. Un projet qui a d’ailleurs été distingué au Circular Challenge Citeo, le premier concours européen de l’économie circulaire. Pour Nabeel Patel, c’est clair : « Nous ne sommes pas dans le greenwashing. Il s’agit vraiment pour le groupe de redonner à La Réunion tout ce qu’elle lui a donné. »