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Madagascar

Développement industriel : la PGE charme le secteur privé

Promulguée en janvier 2018, la loi sur le développement de l’industrie attend toujours son décret d’application. Au mois d’août, face à la nouvelle chambre basse, le Premier ministre, Ntsay Christian, a laissé entendre que ce décret sera pour… très bientôt. La lumière au bout du tunnel ?

Le décret d’application de la loi sur le développement industriel sera bientôt signé. C’est ce qu’a déclaré le Premier ministre Ntsay Christian alors qu’il présentait la Politique Générale de l’État (PGE) à l’Hémicycle.
Une annonce qui n’a pas manqué d’émouvoir le secteur privé. En effet, ce dernier a rêvé de cela depuis un bon bout de temps et n’a cessé de réclamer que cette loi entre enfin en vigueur. Pour mettre l’eau à la bouche des membres de la chambre basse, le chef du gouvernement a annoncé qu’un soutien particulier sera apporté au secteur privé, notamment aux industries opérant dans l’agro-industrie et la production de « produits de première nécessité ».
Malgré cette déclaration du Premier ministre, le décret d’application de cette loi, aussi imminente soit-elle, ne sera pas pour tout de suite. En effet, une retouche s’impose quant à ce texte législatif qui va assurer le développement du secteur industriel malgache et la transformation économique du pays. Le régime actuel comme les industriels le suggèrent, d’ailleurs.

Un ajustement s’impose

Le secteur privé trouve que le texte est, malheureusement, déjà « caduque », sachant que la consultation pour la constitution remonte à il y a des années. La réalité a changé depuis et l’environnement des affaires n’est plus le même. Mais les acteurs dans ce secteur estiment aussi que cette loi ne donne pas assez de latitude aux investisseurs malgaches. Les différents impôts et taxes, trop lourds pour les capitaux modestes, handicapent lourdement les entrepreneurs nationaux. Les PME et MPI qui constituent pourtant la grande partie de l’entrepreneuriat malgache, seraient aussi lésées dans cette loi en question.
Pour l’État, le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat en l’occurrence, l’ambition d’apporter des modifications à cette loi s’explique par la volonté de la rendre compatible avec le programme Initiative Émergence Madagascar (IEM). Aucune information n’a encore été dévoilée quant aux lignes qui seront modifiées ni aux ajustements qui y seront apportés. A rappeler juste qu’avec des partenaires comme l’Organi­sation des nations unies pour le développement de l’industrie (ONUDI), un atelier de validation du programme pays pour le développement industriel inclusif et durable à Mada­gascar a été organisé à Antananarivo au mois de mai.