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Essai Jaguar E-Pace : un fauve dans la ville

1 juil 2018 | PAR Ignace de Witte | N°331
L’E-Pace est le premier SUV de sa catégorie doté de grands pneumatiques de 21 pouces. Ignace de Witte
C'est le concurrent direct des Audi Q3, BMW X1, X2 et Mercedes GLA, sans oublier le Volvo XC 40. Le Jaguar E-Pace est construit sur la base de l’excellentissime Land Rover Evoque, un véhicule qui a marqué son époque mais arrive au bout d’un cycle esthétique…

Les constructeurs proposent et la clientèle dispose. Or que veut-elle ? Selon les chiffres de vente de 2016 et 2017, la clientèle du segment, à La Réunion, est encore majoritairement diesel, même si la transition vers l’essence est visible : le mix énergie est passé de 90 %-10 % à 88 %-12 %. La clientèle se contente de plus en plus du simple « look baroudeur » : le ratio de 4x4/ traction avant est passé d’un véhicule sur quatre en 2016 à un sur cinq en 2017. Autre signe d’une utilisation de plus en plus urbaine : les boîtes de vitesses sont majoritaires et l’écart se creuse (52 % en 2016, 54 % en 2017).
De tout cela, on peut déduire que le nouveau moteur diesel 2 litres 150 chevaux Ingenium (tout en aluminium), associé à une boîte automatique et une transmission aux roues avant, constituera le cœur des ventes du nouveau Jaguar E-Pace en 2018. Et c’est justement la version que nous avons essayée !


Deux ans après la présentation du F-Pace, Jaguar réédite l’expérience SUV dans une partition plus compacte.  Ignace de Witte

Le Jaguar E-Pace est le petit frère du F-Pace au niveau des mensurations : 4 m 39 de long, 2 m 09 de large et 1 m 64 de haut. Esthétiquement, les porte-à-faux sont très courts, la ligne de toit fuyante et la ceinture de caisse assez haute pour lui donner un look sportif, renforcé par les roues de grand diamètre (de 18 à 20 pouces). Pas de barres de toit ni de protubérances en plastique disgracieux, à l’exception de protections d’ailes très discrètes : visiblement, les SUV assument de plus en plus leur vocation urban jungle !
Pour rappel, d’un strict point de vue administratif, les SUV n’existent pas : sur la carte grise, le type indiqué de carrosserie est « break ». En fait, en achetant un SUV, les automobilistes veulent de l’habitabilité comme dans un break mais sans son côté vieillot. L’E-Pace offre 102 cm d’espace aux jambes à l’avant, 89 cm à l’arrière, 99,6 cm de hauteur sous pavillon à l’avant et 97 cm à l’arrière. Quant au coffre, il offre une capacité de 577 litres (1 234 litres banquette rabattue).


L’E-Pace profite d’un intérieur agréable à l’œil, dans l’esprit des modèles actuels du félin britannique.  Ignace de Witte
 

Magnifique sous tous les angles 

Autre souhait de la clientèle : le contenu technologique. L’E-Pace est bardé d’électronique embarquée comme un chasseur Tornado de la Royal Air Force : affichage tête haute, hotspot wi-fi 4G, tableau de bord digital, freinage autonome d’urgence, lecture des panneaux, régulateur de vitesse adaptatif, assistance de maintien de file, surveillance d’angle mort, caméra 360°, etc.
Et un souhait spécifique de la clientèle Jaguar : le raffinement so british. La ligne de l’E-Pace est magnifique, elle est inspirée de la F-Type et surclasse le Land Rover Evoque et l’intérieur est absolument « premium », à condition cependant d’y mettre le prix (la magnifique sellerie cuir Windsor est réservée aux finitions supérieures ou en option). L’E-Pace est disponible en un large panel de coloris (10 teintes), dont le « Caesium Blue » de notre essai, et on peut opter pour un toit noir, pour le personnaliser davantage.


Jaguar a doté son SUV des dernières technologies du groupe comme l’instrumentation 100 % numérique et le système d’infodivertissement Touch Pro.  Ignace de Witte

Au volant, pas de surprise : l’E-Pace est un Evoque sous une nouvelle robe, il offre un excellent compromis confort-stabilité-précision. Mais attention : il n’est pas équipé de la suspension pneumatique du Range Rover, qui efface totalement les « gendarmes couchés », il est donc recommandé de ralentir pour les franchir, surtout qu’ils sont rarement aux normes ! 
En tous cas, l’essai de l’E-Pace nous en a convaincu : l’Anglaise n’a rien à envier à ses concurrentes allemandes quant à l’agrément de conduite. Grâce à ses neuf rapports, la boîte auto ZF permet au moteur diesel de toujours être « dans les tours » et faire oublier les 1 775 kg à vide du véhicule.
Le concessionnaire Kolors pense que l’E-Pace va représenter 60 % des ventes de la marque Jaguar à La Réunion en 2018, une ambition qui n’est pas contredite par le tarif affiché : à partir de 48 600 euros.


L’E-Pace repose sur un châssis inédit dont la base technique est celle du Range Rover Evoque.  Ignace de Witte



L’E-Pace est proposé avec deux boîtes de vitesses, une automatique ZF 9 rapports et une manuelle 6 rapports.   Ignace de Witte



L’E-Pace est le deuxième SUV de Jaguar après le F-Pace. Le troisième, l’I-Pace, sortira cet été et sera 100 % électrique.  Ignace de Witte



Les ingénieurs de Jaguar ont voulu faire de l’E-Pace le SUV compact le plus sportif de sa catégorie.  Ignace de Witte

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