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Foncier économique dans la Casud : encore du potentiel

6 avr 2022 | PAR Bernard Grollier | N°367
Le chantier gigantesque de Trois-Mares est réalisé avec le soutien financier de l’Union européenne et de la Région. Photo : Guillaume Foulon
La Communauté d’agglomération du Sud (Casud) conduit plusieurs projets visant à attirer de nouvelles activités économiques au Tampon et à Saint-Joseph. Tour d’horizon avec Joël Xavier, directeur Économie et Prospective de l’intercommunalité.

Depuis le transfert des compétences sur les zones d’activité aux intercommunalités, la Casud s’investit dans plusieurs projets d’aménagement et d’extension sur ses deux principales communes, Le Tampon et Saint- Joseph. Cinq millions d’euros viennent ainsi d’être injectés dans la modernisation de la zone de Trois-Mares, avec le soutien financier de l’Union européenne et de la Région. Non loin, la première tranche de la zone des Palmiers est en cours de livraison. Sur 34 000 m2, une trentaine de parcelles sont en cours de commercialisation et des entreprises ont déjà déposé leur permis de construire.
« Deux types de lots sont proposés, détaille Joël Xavier, directeur Économie et Prospective de la Casud. Les lots libres sont vendus à 200 euros le m2, prix fixé en conseil communautaire. Sur les autres, des baux à construction pour 15 à 20 ateliers sont proposés aux entreprises répondant aux critères du Feder, à un prix très attractif de 5 euros le m2 par an pendant 25 ans. Nous comptons déjà une cinquantaine de candidats, certaines entreprises ont besoin de deux ou trois parcelles, il faudrait deux à trois zones comme celle-ci pour répondre à la demande ! » 

« Encore cinq à six hectares de réserve »

La deuxième tranche de la zone d’activité des Palmiers (16 000 m2 livrables en fin d’année) sera mitoyenne de celle de Trois-Mares. Dans ce secteur, le Département a un projet d’aménagement de la rue des Flamboyants, sur la ligne des 400 qui marque la limite entre Le Tampon et Saint-Pierre. Un nouveau barreau de raccordement vers Bois-d’Olives est également envisagé. « Nous avons encore cinq à six hectares de réserve, Saint-Pierre en a un peu plus, en face, et réfléchit à la création d’une autre zone, poursuit Joël Xavier. À l’horizon 2026, nous pourrions avoir ensemble, ici, 25 hectares de zones d’activités, contre 11 aujourd’hui. » 
Si le secteur de Trois-Mares connaît d’ores et déjà un bel essor, la Casud prépare un autre projet d’aménagement de sept hectares au 14e km, pour soutenir la décohabitation d’activités économiques enclavées en zone urbaine. Et un autre, de cinq hectares au 19e km, plutôt voué à l’accueil d’activités de transformation agroalimentaire. À Saint-Joseph, Patrick Lebreton rappelle dans notre entretien les développements en cours et à venir des zones des Terrass et des Grègues. Dans la partie des Terrass dédiée aux activités de production, un programme d’immobilier d’entreprises sur financement Feder aboutira en fin d’année.
 

Cinq millions d’euros viennent d’être injectés dans la modernisation de la zone de Trois-Mares.
Cinq millions d’euros viennent d’être injectés dans la modernisation de la zone de Trois-Mares.  Photo : Guillaume Foulon
 

Pôle d’excellence agroalimentaire

« Nous aimerions orienter les activités qui y seront accueillies vers l’amorçage d’un pôle d’excellence agroalimentaire, poursuit Joël Xavier. Puis les Terrass pourraient permettre le développement d’un projet plus ambitieux, d’où sortiraient des produits surgelés, secs et liquides, avec les capacités de stockage correspondantes. » À Saint-Joseph, la Casud travaille à un autre projet, sur les hauteurs de la commune : la création d’une zone d’activité dans le secteur de Bézaves-Carosse, sur deux hectares déjà réservés au Plan local d’urbanisme.
« Notre ambition est d’y apporter des solutions aux très petites entreprises en développement, qui ont besoin d’accéder au foncier mais pas les moyens de payer 200 euros le m2, précise Joël Xavier. Si on parvenait à identifier les micro-entrepreneurs obligés de travailler chez eux, les entreprises nées sur un terrain agricole et qui ne peuvent plus s’agrandir, les entreprises nomades qui ont malgré tout besoin d’un espace de stockage, et celles dont les activités ne sont plus compatibles avec leur localisation en zone urbaine, on s’apercevrait de la multiplicité et de l’importance des besoins. »

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