Leader
François Eynaud va succéder à David Anderson à la direction de Sun

L’Écossais David Anderson n’aura occupé que trois ans le poste de CEO de la chaîne hôtelière du groupe Ciel, l’un des principaux acteurs du tourisme mauricien (présent également aux Maldives) avec un total de 1 500 chambres et 3 700 salariés. Son départ a été annoncé pour le 30 septembre et, à la surprise générale, c’est François Eynaud, CEO de Veranda Leisure and Hospitality (VLH), chaîne hôtelière du groupe Rogers, qui va lui succéder. Ce dernier était aux commandes de VLH depuis 2008. Après avoir étudié à Paris, où il a obtenu un diplôme d’école de commerce, il débuté sa carrière chez Sagem en Asie/Pacifique, puis aux Caraïbes et en Angleterre. De retour à Maurice en 1991, François Eynaud passe dix-huit ans dans le secteur textile, dont quinze ans au sein du groupe Ciel, à des postes de direction. En 2008, il opère un virage professionnel important en s’orientant vers l’hôtellerie. Dans un entretien qu’il avait accordé à L’Eco austral lorsqu’il présidait l’Association des hôteliers et restaurateurs de l’île Maurice (Ahrim), il insistait sur l’importance de la flexibilité dans l’aérien. « Notre ratio sièges passagers/arrivées touristiques est largement inférieur à celui des Maldives ou des Seychelles. Or, on le voit, le nombre de chambres augmente alors que la quantité de sièges diminue avec, pour conséquence, une augmentation des prix de l’avion et une baisse des prix des chambres. La disponibilité de sièges pose donc problème. Ainsi, quand un avion est rempli à 90 % sur un mois, sur la route Grande-Bretagne/France, cela signifie qu’on a refusé des réservations. Sur certaines lignes, c’est sur plusieurs mois que nous sommes à 90 %. Nous aurions pu avoir davantage de touristes. Il manque donc des sièges pour des périodes importantes, tout au long de l’année, même si, effectivement, il y a des mois creux. Le client n’a donc pas le choix de venir aux dates qu’il désire. »
Il prônait le maximum d’ouverture : « La stratégie des accords bilatéraux ne suffit plus. Aujourd’hui, toutes les destinations touristiques, dans le monde, démarchent agressivement les compagnies aériennes en leur assurant des privilèges et des campagnes de promotion. Il faut aussi faciliter les vols saisonniers ! Des destinations phares, comme le Mexique ou la Thaïlande, ont en plus de leurs réseaux réguliers des lignes saisonnières capables d’absorber la plus forte demande pendant les hautes saisons. »