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Réunion

Frédéric Hoareau propose de comparer toutes les banques en un seul rendez-vous

AVEC CRÉDITRÉUNION, CET ENTREPRENEUR RÉUNIONNAIS EST DEVENU LE LEADER DU COURTAGE EN CRÉDIT IMMOBILIER. UN SECTEUR QUI A LE VENT EN POUPE. UN ACHETEUR SUR TROIS FAIT DÉJÀ APPEL AU COURTAGE ET L’ON DEVRAIT ATTEINDRE LES 50 % D’ICI À CINQ ANS.

L’acquéreur d’un bien immobilier a bien souvent une vie professionnelle très active et n’a pas forcément le temps de faire le tour de toutes les banques pour choisir la meilleure offre de crédit. C’est là qu’intervient le courtier. Mais pour Frédéric Hoareau, fondateur avec sa sœur Cécile de CréditRéunion, il ne s’agit pas seulement de dénicher le taux le plus bas. « En fait, nous proposons une véritable ingénierie financière et, contrairement à ce qu’on pourrait penser, la très grande majorité de nos clients ne retiennent pas l’offre la moins chère, ils préfèrent la plus complète. » En effet, les conditions peuvent varier beaucoup d’un prêt à un autre : quel surcoût pour un remboursement anticipé ? Quelle flexibilité est-elle possible ? « La modularité permet de payer moins à un certain moment de sa vie. »

Plus de 500 dossiers traités par an

D’ailleurs, Frédéric Hoareau constate que si la durée moyenne d’un prêt est de 22 ans, la durée de détention du bien se situe plutôt à la moitié. « Des événements imprévus interviennent comme la perte d’un emploi, un départ de La Réunion ou encore un divorce. »
Chez CréditRéunion, on s’occupe aussi du choix de l’assurance décès, un élément important, surtout pour les acquéreurs d’un certain âge car son montant peu vite s’envoler. 
Tous ces services ne coûtent rien de plus à l’acquéreur puisque le courtier est rémunéré, sur la base d’une commission de 2%, par la banque qui a été choisie. Les honoraires qu’aurait perçus la banque pour l’instruction du dossier sont facturés par le courtier. « Certains n’appliquent pas ces frais de dossier, mais ils n’apportent pas la même ingénierie. » Il faut dire que Frédéric Hoareau bénéficie d’une solide expertise, étant détenteur d’un master, d’un DEA et d’un DESS en finance. Il est aussi passionné d’informatique et met le paquet dans la RDI (recherche, développement et innovation). CréditRéunion a développé son propre outil métier et le CRM en une seule plate-forme, ce que n’ont pas fait la plupart des acteurs du courtage. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles il n’a pas renouvelé son contrat de franchisé avec Meilleurstaux.com qui domine le marché national au coude-à-coude avec Cafpi. Le partenariat a quand même duré dix ans, mais, compte tenu du niveau des royalties à verser et des spécificités du marché réunionnais, Frédéric Hoareau a préféré voler de ses propres ailes en 2016. Il représente néanmoins La Centrale de Financement (numéro trois du courtage en France) sans être franchisé. Son indépendance lui réussit plutôt bien puisqu’il a doublé son chiffre d’affaires en trois ans, pour atteindre deux millions d’euros. 

Un taux de réalisation de 97 %

Les spécificités réunionnaises, c’est en particulier l’éclatement du territoire. « Pour le même bassin de population, à Toulouse, nous n’aurions qu’une seule agence. Ici, nous devons en avoir six. »
CréditRéunion emploie trente personnes dont vingt-deux sont des mandataires indépendants. Avec les six agences, cela permet de bien couvrir le territoire. Ce marché du courtage, en forte croissance, attire de nouveaux acteurs. « Surtout depuis l’absorption de la BR par la Cepac, on a vu des banquiers se mettre à leur compte comme courtier. On peut estimer qu’il y a actuellement une vingtaine d’acteurs, mais, avec Cafpi, nous devons détenir la moitié des parts du marché. » Ce calcul est assez facile à faire puisqu’on qu’on sait qu’il y a 5 000 dossiers de prêt immobilier qui se concrétisent chaque année pour un montant moyen de 200 000 euros par dossier (le montant moyen du bien étant 240 000 euros). On sait aussi qu’un dossier sur trois passe par un courtier, ce qui fait donc un peu plus de 1 500 dossiers. Et CréditRéunion en traite 500 à lui seul. Mais la plus grande satisfaction de Frédéric Hoareau, c’est son taux de réalisation de 97 % alors que la moyenne nationale se situe à 55 %.