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Réunion

Frédéric Narassignuin : « Nous sommes le plus gros franchisé Alain Afflelou »

Entretien avec le président du groupe Optic Développement, leader de l’optique à La Réunion, qui mise sur la complémentarité avec ses enseignes Optique de Bourbon, ODB Kids, ODB Sport et Optical Center. Un moyen également de s’exporter.

L’Eco austral : Pourquoi avez-vous fait le choix de prendre la master franchise Alain Afflelou ?
Frédéric Narassignuin
: C’est judicieux qu’une enseigne locale puisse détenir une franchise nationale, la meilleure dans l’optique, selon moi, et dans le Top 5 des marques citées par les consommateurs français. Optique de Bourbon existe à La Réunion depuis 1981 et Alain Afflelou depuis 1991. Nous avons opéré la fusion-acquisition en 2012, à l’époque où il n’y avait que quatre magasins Afflelou, pour un investissement de 16 millions d’euros. Aujourd’hui, il y a neuf magasins Afflelou à La Réunion, un centre exclusif Afflelou acousticien, un magasin à Maurice et un autre à Mayotte. Nous avons le projet d’ouvrir un deuxième point de vente à Maurice en 2018 et de nous implanter également à Tananarive. Les modèles économiques ne sont pas les mêmes dans ces pays, alors nous prenons le temps de nous les approprier. Nous possédons également la master franchise Optical Center qui devrait soutenir ce développement à l’international, avec l’aide de la BPI. Nous étudions les opportunités.

L’enseigne n’entre t-elle pas directement en concurrence avec Optique de Bourbon ?
Je crois beaucoup à la double casquette. C’est bien pour un local de détenir son propre savoir-faire métier et de prendre une franchise pour se différencier sur le marché. Cela permet de faire une segmentation d’offres et de produits. Les enseignes sont en complémentarité, pas en concurrence. Afflelou est une franchise qui casse les codes et a développé sa marque « Afflelou by Paris » qui correspond à 40% de nos montures, et elle  conjugue les offres d’accessibilité. Chez ODB, nous développons principalement l’aspect technologique et le conseil santé. Prenons en guise d’exemple le centre commercial Jumbo Sainte-Marie, où les deux enseignes, ODB et Alain Afflelou, sont présentes. Il n’y en a pas une qui fonctionne au détriment de l’autre car elles font sensiblement le même chiffre d’affaires. Aujourd’hui, le CA se répartit à 55% entre la marque locale et 45% la marque franchisée mais nous devrions arriver à un équilibre. 

Quels liens entretenez-vous avec Alain Afflelou et quel est le coût de cette franchise ? 
Notre groupe est le plus gros franchisé d’Alain Afflelou. En principe, on ne détient pas plusieurs franchises dans le même secteur d’activité, mais Alain Afflelou a adhéré à mon projet et m’a suivi. Nous sommes bien accompagnés et conseillés. Avec le modèle de master franchise, nous devons nous auto-contrôler. Nous épousons à 100% le cahier des charges de l’enseigne. C’est notre gage de réussite de bien respecter la ligne et c’est préférable pour le consommateur qui a un affect pour la marque nationale. Concernant la redevance, nous reversons 10% de notre chiffre d’affaires, mais le coût de la redevance est à scinder en deux car les frais de communication sont très importants (la moitié environ). Mais ces efforts apportent un véritable retour sur investissement. 

Quels sont vos projets ?
Nous avons encore quelques Afflelou à installer sur La Réunion, nous sommes en discussion pour en implanter trois en centres commerciaux, avec notamment le développement des Leclerc. Mais les places sont chères et le modèle économique pas forcément viable entre les loyers très élevés et les royalties.