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L’Éco austral : Quel a été l’impact de la pandémie et du confinement sur votre activité ?
Julien Faliu : Le confinement n’a pas eu d’impact direct sur notre activité opérationnelle. Nous avions commencé à anticiper en organisant un process de télétravail dès le début de la crise en Europe. Dès l’annonce du confinement à Maurice, l’intégralité de l’équipe est passée en télétravail. En revanche, la pandémie a eu un impact immédiat sur notre coeur d’activité et nos revenus. Dès fin janvier, nous avons connu une baisse de chiffre d’affaires avec nos clients basés en Asie et, en février, avec ceux situés en Europe. Les budgets marketing ont été mis en pause ou revus à la baisse. La fermeture des frontières nous touche directement. Nous avons perdu plus de 50 % de notre chiffre d’affaires mensuel en mars. Nous avons également connu une baisse de trafic sur notre site. Les projets d’expatriation sont forcément en pause avec la fermeture des frontières partout dans le monde. Tout le secteur de la mobilité internationale est touché et nos partenaires n’ont pas toujours la capacité de continuer à opérer. 

Comment avez-vous réagi face à la crise ? 
Lorsque la crise s’est véritablement fait ressentir en dehors de Chine, j’étais aux États-Unis, en train de participer à un programme d’accélérateur de start-up proposé par Numa New York (un accélérateur d'innovations français qui accompagne les start-up dans leur stratégie de développement - NDLR). Là-bas, l’impact économique, tout comme sanitaire, ne s’est pas fait attendre et cela m’a permis de prendre assez rapidement la mesure de l’impact économique qu’aurait cette crise inédite. J’estime que cela m’a aidé à anticiper davantage ce qui se profilait à l’échelle mondiale. La réactivité est la clef dans ce genre de situation et nous avons tenté d’agir le plus rapidement possible et de trouver de nouvelles voies de développement, notamment en sécurisant les clients existants et en démarchant de nouveaux en proposant un service répondant directement aux besoins de notre audience en ces temps de crise. Cette pandémie permet aussi de rappeler l’importance de l’humain et nous a confortés dans notre volonté, présente depuis la création d’Expat. com, de renforcer les relations humaines et de toujours se montrer transparent. 

Quels sont les défis que représente l’après-pandémie ? Comment comptez-vous rebondir ? 
Nous avons dû, dès le début de la crise, revoir nos dépenses en ramenant nos besoins à l’essentiel. Forcément, il est nécessaire d’être réactif et de saisir le maximum d’opportunités. Avec un budget limité, notre priorité demeure surtout d’investir sur des projets ayant un retour sur investissement immédiat. Notre principal défi réside dans le fait de trouver de nouvelles voies de développement pour tenir face aux réductions de budget marketing de nos clients. De plus, le marché sur lequel nous nous positionnons, celui de la mobilité internationale, va être forcément amené à évoluer, mais nous ne savons pas encore comment. Il est ici primordial de bien étudier et suivre ces transformations pour s’adapter au mieux. 

Quelles sont les opportunités à saisir pour votre secteur ? 
Je suis intimement persuadé qu’une des opportunités majeures que nous devons saisir est le renforcement de la digitalisation de l’économie. Étant un site internet, on ne peut que capitaliser dessus et utiliser ces technologies de l'information et de la communication afin de continuer d’être au plus proche de notre audience et de cerner ses besoins pour adapter nos services en fonction de ceux-ci.