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De g. à dr. : Catherine Reljic, directrice du développement ; Jean-Charles Pietrera, membre du directoire en charge du pôle finances et opérations ; Joël Chassard, président du directoire ; Hervé d’Harcourt, membre du directoire en charge du pôle ressources ; Jean-Charles Filippini, président du conseil d’orientation et de surveillance ; Alain Ripert, membre du directoire en charge du pôle Outre-Mer ; Didier Moaté, membre du directoire en charge du pôle Métropole.
Réunion

La belle part de l’Outre-Mer dans les comptes de la Cepac

Le rachat du « bijou » BR se révèle plutôt une bonne affaire pour la Caisse d’Épargne Cepac même si la transition a été difficile. Pour La Réunion et Mayotte, le produit net bancaire peut être estimé à 137 millions d’euros en 2019 et le résultat net serait supérieur à 29 millions d’euros.

La Caisse d’Épargne Cepac, a présenté ses comptes 2019 à la presse, le 1er juillet dernier, à son siège de Marseille. Trois représentans de la presse d’Outre-Mer ont pu intervenir par visio-conférence, dont L’Éco austral en exclusivité pour l’océan Indien. Son activité Outre-Mer n’a rien de négligeable pour la deuxième Caisse d’Épargne de France, elle représente 30 % d’un produit net bancaire (PNB) qui s’élève à 760,9 millions d’euros. Sur cette part de 30 %, La Réunion et Mayotte représentent 60 %, selon Alain Ripert, membre du directoire en charge du pôle Outre-Mer. La Réunion et Mayotte pèsent donc 18 %, ce qui permet d’estimer leur PNB à 137 millions d’euros.
La part de l’Outre-Mer dans le résultat net, qui s’élève au total à 158,9 millions d’euros, serait même supérieure à 30 %. Mais Alain Ripert n’en dira pas plus. On peut en tout cas en déduire que La Réunion-Mayotte pèserait plus de 29 millions d’euros de résultat net. 

Un très bon ratio de solvabilité 

Le marché s’est révélé dynamique en 2019, mais les taux bas ne font pas le bonheur des banquiers. S’ils parviennent à améliorer leurs résultats, c’est qu’ils gagnent en productivité et en expertise. La Cepac affiche d’ailleurs une progression de +3,8 % de son résultat net alors que son PNB connaît une baisse de -2,1 %. Il s’agit de pourcentages pour l’ensemble des territoires. Ici encore, on ne dipose pas du détail pour La Réunion. Banque mutualiste, très engagée dans la RSE avec des soutiens au logement intermédiaire, aux start-up et à l’économie sociale et solidaire, la Cepac est aussi une maison solide. D’autant plus, que malgré un taux d’épargne de seulement 0,50 %, le Livret A a toujours la cote. La banque affiche un encours de dépôts de 36,2 milliards d’euros (en hausse de 5 %), nettement supérieur à son encours de crédits de 25,5 milliards d’euros (en hausse de 4 %). 
Le niveau de fonds propres de 3,8 milliards d’euros se révèle très honorable. Son « ratio Core Tier one » est resté stable entre 2018 et 2019 avec un niveau de 20,3 %, largement supérieur aux exigences réglementaires. Cet indicateur établit une relation entre les fonds propres et les actifs après pondération des risques. Et il permet d’évaluer le ratio de solvabilité d’une banque. 

Un acteur de la transition énergétique 

La Cepac est le premier financeur du Groupe BPCE en matière d’énergies renouvelables. Elle a arrangé près d’1 milliard d’euros en 2019 de projets d’infrastructures indispensables au développement durable. 

Réunion-Mayotte : 169 millions  d’euros de PGE
 

Les prêts garantis par l’État (PGE) – à hauteur de 70 % à 90 % selon la taille de l’entreprise – ont été un moyen d’accompagner l’économie dans la crise de la covid-19. La Cepac a accordé 1 004 PGE, à La Réunion et à Mayotte, après instruction rapide des dossiers. Ce qui représente un encours de 169 millions d’euros, soit une moyenne de 168 327 euros par prêt.