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La France étend son domaine sous-marin grâce à La Réunion et aux îles Saint-Paul et Amsterdam

« Cette extension du plateau de 151 000 km² - soit un quart de la superficie de l'Hexagone - est désormais inscrite dans le droit », annonçait en juin dernier le Secrétariat général de la mer et l’Ifremer.
En application de l’article 76 de la Convention des Nations unies sur le Droit de la mer de 1982 - plus connue sous le nom de Convention de Montego Bay -, un État côtier peut prolonger le plateau continental sous sa juridiction au-delà des limites de 200 milles marins. Cette extension - jusqu’à 350 milles (650 km) maximum - concerne uniquement le plateau continental, c’est-à-dire le sol et le sous-sol marins dans le prolongement naturel des terres émergées, les eaux restant quant à elles du domaine international. Il se différencie en cela de la zone économique exclusive (ZEE) qui, elle, inclut la colonne d’eau, et qui est par ailleurs prise en compte dans le classement des domaines maritimes mondiaux.

La France, avec à 10,2 millions de km2, conserve ainsi sa deuxième place, après les États-unis.
Et la France peut encore prétendre à environ 500 000 km2 de plateau continental au titre des dossiers actuellement en cours d’examen ou en attente d’examen par les Nations unies, au sein d’une commission spécifique, la CLPC (Commission des Limites du Plateau Continental). Car elle doit examiner les demandes liées à l’Archipel de Crozet, à Wallis et Futuna, à Saint-Pierre-et-Miquelon, mais aussi celles liées au sud-est de la Nouvelle-Calédonie et à la Polynésie française.
Le territoire maritime de la France, sans les Outre-mer, ne représente que 334 604 km2.