Performance
À la recherche du billet vert…

La fermeture des frontières, et donc l’absence de touristes, mais également l’effondrement de la demande en Europe qui impacte le secteur textile, commencent à avoir des conséquences financières concrètes sur l’île. Car ces deux secteurs sont de gros apports de devises.
De fait, on constate une pénurie de devises fortes en cash (outre l’euro, les dollars australiens mais surtout américains sont aussi très demandés) sur le marché. Or la situation risque de perdurer jusqu’à au moins 2021. Car les grands pays émetteurs (européens) touristiques vont ralentir la fréquentation du pays. À preuve, les fameux « millenials » devraient revoir leurs façons de voyager en privilégiant les circuits courts… Quant au textile, dont le cycle de production se pense en saison, il attend un rebond sur le Vieux continent qui ne semble pas encore venir...
Cette pénurie de devises fortes semble ramener l’île, même si heureusement depuis les fondations économiques et financières de Maurice sont bien plus fortes, à la fin des années 80 où il y avait deux marchés du change : l’officiel et le marché noir ! Preuve de l'inquiétude de la Banque centrale, elle aurait de façon officieuse demandé aux établissements bancaires de l'île de privilégier les entreprises import/export dans les transactions de change.
D’ailleurs on observe déjà de curieux va-et-vient dans certains quartiers à Port-Louis, auprès de revendeurs mais surtout d’acheteurs du précieux billet vert et de la monnaie européenne.
Il ne manque plus que les rabatteurs dans la rue comme sur le continent africain ou à Madagascar !