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Maurice

Le beau parcours de Jean Christophe Jeannine

Il ne renie pas pour autant ses origines modestes. C’est pour lui une école de la vie qui a boosté son ascension sociale même s’il aurait préféré éviter certains épisodes dramatiques.

« Mon père était simple policier et c'était difficile de nous envoyer tous les deux, mon frère et moi, à l'école. Malheureusement, maman a disparu accidentellement assez jeune. Encore au collège, j'ai dû prendre la gestion familiale en main aux côtés de mon frère aîné. » Le jeune homme s'accroche à l'école comme à une bouée de secours et obtient son HSC (équivalent du baccalauréat) en 2008. Puis il rencontre Renaud Azema, le fondateur de l'école hôtelière Vatel à Maurice qui n'a pas encore vraiment démarré l'activité. « Je lui ai fait confiance et j'ai fait partie des quatorze premiers étudiants de l'école à son ouverture en 2009, ensuite j'ai toujours suivi ses conseils et  je ne le regrette pas aujourd'hui… »

IL GÈRE UN ÉTABLISSEMENT HÔTELIER

La suite est un enchaînement d'expériences et de promotions professionnelles dans le secteur de l'hôtellerie. « Les stages se sont enchaînés dans les enseignes locales les plus prestigieuses comme le Chandrani, le Yu Lounge et le Dinarobin. Mais c'est dans un petit hôtel de charme, Les Lataniers  bleus, à Tamarin, que j'ai eu ma chance grâce à sa propriétaire, Josette Vexlar, qui m'a confié les clés de l'établissement alors qu'elle était en déplacement pendant un mois. Apeuré aux débuts, j'ai vite pris les choses en main à tous les niveaux, jusqu'à faire la cuisine en suivant les recettes sur You Tube quand le chef était absent. J’ai pris confiance en moi et constaté que je pouvais gérer un établissement… » Une aptitude repérée par la patronne des Lataniers bleus qui ne veut pas le laisser partir. « Un choix difficile, mais encore une fois j'ai suivi les conseils de Renaud Azema et j'ai continué mon cursus jusqu'à la fin, au bout de trois années d'études. » L'expérience internationale est alors au rendez-vous avec un stage d'un semestre au Sofitel de Vichy et la participation à une foire du tourisme à Paris. « C'est là que j'ai affirmé mes aptitudes commerciales puisque j'ai vendu les séjours qu'on m'avait confiés en un temps record. » De retour à Maurice en 2013, c'est le Saint Géran qui retient ses services en tant que commercial, avant qu’il ne soit repéré par Sun International (groupe Ciel) pour être leur Sales Executive au Touessrok, puis promoteur des installations de loisirs dont le golf sur l'île aux cerfs.

IL FAIT LA PROMOTION DES ARTISTES

Passionné de musique et de spectacle, il organise des soirées qui sont encore dans les mémoires aujourd'hui et qui ont réuni jusqu'à 2 000 personnes, touristes et résidents, dans ce cadre merveilleux. Le spectacle et la promotion le passionnent, au point de s'investir personnellement en lançant le label « Mo Artist » qui fait la promotion d'artistes locaux comme L'espri Ravann, Emmanuel Desroches et Flavien Camélias. Ce dernier ayant terminé finaliste de l'émission télévisée bien connue « The Voice ».
Bénévole plutôt que businessman sur ces actions de promotion des artistes locaux, il réinvestit l'argent des cachets reçus dans des actions à l'attention de jeunes défavorisés. « Par exemple, j'ai financé tout l'équipement de la jeune Sibella qui, à 13 ans à peine, est un espoir mauricien dans le domaine du kick-boxing. »
Depuis février dernier, Jean Christophe Jeannine a réintégré Vatel auprès de Renaud Azema qu'il n'a finalement jamais vraiment quitté. En charge du développement de l'enseigne (Master franchise pour l'océan Indien et l'Afrique de l'Est), il intervient au Kenya et au Rwanda pour y implanter des représentations locales qui ont pour vocation de devenir de vraies écoles comme celles de Madagascar et de La Réunion.