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Réunion

Le FEDER soutient l’étude des cyclones

Lancé en juin 2017, le programme « Exploitation de la synergie instrumentale pour l’étude des cyclones » (ESIEC) est mené par un docteur de l’Université de La Réunion. Le FEDER a soutenu son recrutement par le Laboratoire de l’atmosphère et des cyclones (LACy).

Unité mixte de recherche composée de l’Université, du CNRS et de Météo France, le Laboratoire de l’atmosphère et des cyclones est à l’origine de la création de l’observatoire de physique de l’atmosphère mis en service au Maïdo il y a cinq ans. En 2016, un deuxième site d’observation a été créé à la faculté des Sciences de Moufia. Si les instruments du Maïdo sont braqués sur la haute troposphère et la basse stratosphère (entre 10 et 20 km d’altitude), ceux du campus universitaire scrutent les basses couches, les nuages et les gouttes de pluie. Les données collectées lors de la dernière saison cyclonique ont ainsi été les premières du genre à La Réunion.
Depuis le mois de juin 2017, les mesures effectuées à l’observatoire du Moufia sont étudiées dans le cadre du programme ESIEC. « Ces observations doivent nous permettre d’évaluer la performance des modèles de prévision et de recherche que nous utilisons, précise Olivier Bousquet, responsable de la cellule de recherche sur les cyclones de Météo France et directeur adjoint du LACy. Elles seront confrontées aux paramètres de nos modèles, basés sur des mesures faites ailleurs. »

Moyens et formations

Pour mener à bien ce programme, un post-doctorant à été embauché pour deux ans : Jonathan Durand, auteur d’une thèse sur les panaches volcaniques émis dans l’atmosphère lors de la méga-éruption de 2007. Le Laboratoire a obtenu le financement de ce recrutement par le programme opérationnel FEDER. En contrepartie, le LACy s’engage à fournir à Jonathan moyens et formations pour faciliter son insertion sur le marché du travail au terme de son contrat, et à prendre en charge sa participation à des conférences internationales en lien avec les thématiques du programme ESIEC.
Ce soutien européen, abondé par une participation de la Région, est également conditionné à l’existence de retombées socio-économiques. Dans le cas d’ESIEC, elles sont évidentes : l’amélioration de la prévision des cyclones, des fortes pluies et des orages violents contribue à en limiter les impacts économiques. « En une quinzaine d’années, la marge d’erreur des prévisions de trajectoire des cyclones à 24 heures est passée de 250 à 80 km, rappelle Olivier Bousquet. Mais nous avons encore des progrès à faire pour mieux prévoir leur intensité et les variations de cette dernière. »