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Océan Indien

Le Parc naturel marin des Glorieuses renouvelle son conseil de gestion

1 avr 2018 | PAR La rédaction | N°328
Les membres du nouveau conseil de gestion et agents du Parc naturel marin des Glorieuses. Le Parc naturel marin des Glorieuses fait partie de l’Agence française pour la biodiversité, un établissement public du ministère de la Transition écologique et solidaire. Fanny Cautain/AFB
Le conseil de gestion du Parc naturel marin des Glorieuses a élu pour un deuxième mandat Bernard Cressens à sa présidence. L’occasion d’un premier bilan après cinq ans d’activités pour le deuxième plus grand parc naturel marin français.

Réunis le 20 février dernier à Saint-Pierre (La Réunion), au siège des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), les membres du conseil de gestion du Parc naturel marin des Glorieuses ont réélu pour cinq ans à la présidence Bernard Cressens, assisté de Violaine Dulau, vice-présidente (voir encadré). La seconde vice-présidence est laissée vacante dans l’attente de la réélection d’un président au conseil de gestion du Parc naturel marin de Mayotte, qui occupe un siège au conseil de gestion du Parc des Glorieuses.
Depuis sa création en 2012, le Parc s’appuie sur son outil de gouvernance qu’est le conseil de gestion. Associant de nombreux acteurs pour une gestion participative de l’espace marin, il est composé de 20 membres : cinq représentants de l’État ; quatre représentants des organisations professionnelles ; trois représentants d’associations de protection de l’environnement ; sept personnalités qualifiées ; ainsi donc que le président du conseil de gestion du Parc naturel marin de Mayotte. 

Deuxième plus grand parc naturel marin

Le Parc naturel marin des Glorieuses s’étend sur une superficie de 43 850 km². Il s’agit du deuxième plus grand parc naturel marin français après celui de Mayotte (68 381 km²) avec lequel il est contigu. Adopté en 2015, le plan de gestion a défini quatre grands objectifs autour desquels s’articule l’ensemble des actions du Parc.
D’abord, la protection du patrimoine naturel, notamment par la surveillance maritime. Deuxième volet, faire des eaux des Glorieuses un espace d’excellence en matière de pêches durables, mais aussi, troisième volet, un lieu privilégié d’observation scientifique. Enfin, il appartient au Parc d’encadrer et d’accompagner le développement d’un écotourisme respectant le caractère préservé de cet espace.

Avis conforme défavorable

Le volontarisme du conseil de gestion s’est plus d’une fois exprimé au cours de ces cinq dernières années. Ainsi, en juin 2015 où, pour la première fois, il est consulté pour délibérer sur un avis conforme après qu’une demande de prospection préalable pour la recherche d’hydrocarbures dans la zone économique exclusive (ZEE) des Glorieuses eut été déposée auprès des services de l’État. Le conseil de gestion a pointé l’impact notable sur les mammifères marins et les tortues marines et l’impact possible sur les populations de poissons migrateurs. Après analyse de la demande, le conseil de gestion a donc porté un avis conforme défavorable qui fut suivi par les services instructeurs. 
Autre dossier sensible, les missions de surveillance des pêches. Au cours du second semestre 2017, deux campagnes de surveillance dans le bassin sud de l’océan Indien, et notamment dans le périmètre du Parc naturel marin des Glorieuses, ont été mises en œuvre. Ces missions ont donné lieu à treize contrôles de navires de pêche parmi lesquels quatre ont été soumis à des procédures et des saisies avec la mise en évidence des trafics d’holothuries et d’ailerons de requins. 

L’ESPRIT D’ENGAGEMENT
Président du comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), Bernard Cressens, qui entame son deuxième mandat de président au conseil de gestion, a réalisé une carrière de conseiller en droit de l’environnement, notamment en Outre-mer après avoir créé le Conservatoire des espaces naturels de l’Isère. Aujourd’hui à la retraite, il reste engagé comme administrateur bénévole dans plusieurs conseils d’administration d’espaces naturels protégés.
Violaine Dulau, la nouvelle vice-présidente, est biologiste. Titulaire d’une thèse de doctorat en écologie marine et d’abord basée en méditerranée, elle est aujourd’hui directrice scientifique de l’association Globice (Groupe local d’observation et d’identification des cétacés) à la Réunion et suit les populations de cétacés de l’océan Indien.
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