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Les 5 astuces pour mieux développer sa concentration
Des milliers de pensées vous traversent l’esprit et les interruptions extérieures ne vous épargnent pas. Voici quelques moyens d’y faire face et de devenir plus efficient.
Selon vos responsabilités, des temps de réflexion et de concentration restent nécessaires pour l’exécution de certaines tâches. Pourtant, qui n’est pas confronté et dérangé par les stimuli extérieurs, les sollicitations de collaborateurs, les appels téléphoniques et toutes formes de pensées traversant l’esprit ? Voici quelques astuces qui peuvent vous permettre de mieux vous concentrer, de travailler et d’étudier plus efficacement et améliorer vos fonctions de mémorisation :
1. S’efforcer de réaliser une seule chose à la fois
Bien qu’impondérables, les dérangements restent courants dans une journée et mieux vaut saisir les occasions de réaliser une seule chose à la fois. Multiplier les actions simultanément engendre le risque d’erreurs. D’ailleurs, une tâche qui n’est pas correctement réalisée nous conduit à y revenir, avec la perte de temps associée. L’idée consiste à demeurer totalement dans ce qu’on fait, mentalement et physiquement. Contraindre ses pensées à rester en cohérence avec l’action présente pousse à une attention particulière des détails dans chaque acte réalisé.
2. Identifier et modifier ses habitudes
Les habitudes constituent un des principaux obstacles à la concentration. Les actes sont réalisés machinalement sans aucune attention, ce qui laisse la place à toutes formes de pensées autres que l’action en cours. Afin de rectifier ce travers, il suffit en premier lieu de vouloir l’identifier et se poser la question s’il est possible de faire autrement. Le fait même de chercher à le modifier constitue un premier pas vers la concentration.
3. Définir des objectifs
L’idée consiste à définir un objectif précis et atteignable afin de réaliser la tâche envisagée. Plus le mental sait ce qu’il a à faire en se fixant une stratégie, et des temps d’exécution, plus il abonde en ressources et capacités afin de mobiliser les « forces mentales et nerveuses » nécessaires pour réussir ce travail. Par exemple, si vous avez un rapport à réaliser qui demande une concentration intense, il est préférable de se dire intérieurement « Je n’ai qu’une heure pour finaliser ce rapport », et il sera aisé de constater que de se limiter dans le temps, en fixant son attention, permet d’améliorer sa concentration et de remplir son objectif, à condition, bien entendu, d’avoir interrompu toute source de stimuli extérieurs. Vous constaterez que si vous appliquez cette stratégie de « l’objectif », votre niveau de concentration mentale sera amplifié notoirement.
4. Séquencer les phases de concentration optimales
Selon la nature et le temps des tâches à réaliser, envisager de répartir des séquences dans ses activités permet de répartir des petites portions d’intense activité mentale, ce qui permettra de rester plus productif que d’essayer de terminer une tâche en une seule fois. Des études ont démontré que des séquences associées à un haut de niveau de concentration engendrent de meilleurs résultats que si, à l’inverse, les durées des périodes de travaux mentaux se prolongent. Prenons un exemple : devant la nécessité de traiter plusieurs dossiers exigeant une haute attention, afin d’éviter des risques d’erreurs, il est conseillé de prendre un seul dossier en y consacrant le maximum de concentration, en relâchant la pression à son aboutissement. Passer en suite à une tâche moins dévorante d’attention, ou se détendre, en sortant quel ques instants, et revenir pour entreprendre une nouvelle séquence permettra d’attaquer une nouvelle phase de concentration avec un autre dossier à traiter.
5. Conserver son état de conscience
Il suffit d’interroger les personnes qui excellent dans la concentration pour obtenir une réponse commune. Elles s’efforcent en permanence de rester en état d’éveil et d’intérêt avec forcément un élan aigu de curiosité. L’attention se perd lorsque l’intérêt s’affaiblit. Les enfants demeurent en constant état d’éveil, avec la soif d’en « savoir toujours plus ». La volonté de chercher à vivre dans le présent demeure un bon moyen de concentration et ne peut que pousser chacun à se focaliser sur ce qu’il fait, en mettant en sourdine ses petites voix mentales, ce qui est loin, loin, loin d’être évident. Il suffit de se poser et d’essayer d’entrer en méditation pour s’apercevoir que le flux de pensées reste bel et bien présent et qu’il commence à dis paraître une fois qu’on se met à l’observer. Or, de nos jours, tous les systèmes s’érigent pour rester en état de sommeil, dans la routine et l’automatisme, mais surtout pas dans un état de présence. Finalement, l’état de concentration ne se cloisonne pas que dans la sphère professionnelle, mais aussi dans la vie de tous les jours. Reconnaître et observer son en dormissement et le tumulte effréné de son mental demeure le premier pas vers un état de présence et donc de concentration. La vie devient plus intense dans la présence !
Olivier Malabiau
Directeur du pôle Ressources humaines, Marketing et Innovation du groupe Sipromad, à Madagascar, après s’être forgé une solide expérience d’une vingtaine d’années au sein de groupes internationaux tels que Casino, Mac Donald’s, Carrefour et le groupe bancaire BPCE. Son expertise repose sur les « baromètres sociaux », le « creativ leadership » et le management. Ses activités l’ont conduit à croire fermement que la motivation des salariés et leur développement personnel demeurent des paramètres déterminants pour l’expansion économique des entreprises.