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Les anciens billets de banque retirés de la circulation

« Nous avons commencé à les retirer de la circulation depuis le mois de mars. La décision de les enlever de manière définitive la fin de cette année n’est pas aussi brusque que cela puisse paraître. Actuellement, ces anciens billets ne représentent plus que 5 % de la masse monétaire, soit environ 182 milliards d’ariary », souligne Naina Rabearivony, vice-gouverneur de la Banque centrale malgache. La décision a été prise en conseil du gouvernement jeudi dernier. Ces coupons de 100, 200, 500, 1 000, 2 000, 5 000 et 10 000 ariary datent de 2003-2004. Pour les remplacer, une nouvelle gamme comportant ces mêmes coupons et auxquels s’ajoute un nouveau d’une valeur de 20 000 ariary, a été déjà lancée en 2017. Une communication comme quoi ces anciens billets seront enlevés de la circulation était déjà effectuée.
En effet, le changement de gamme de billets de banque tous les 10 ou 14 ans est une pratique courante. Il devient difficile pour la Banque centrale, seul organe malgache habilité à émettre de la monnaie, à connaître et à contrôler le volume des billets en circulation (il y a les détruits au cours de leur utilisation et qui n’ont plus, du coup, de pouvoir libératoire). « Nous, le pays tout entier, risquons beaucoup. Nous aurons du mal à garder la stabilité de notre monnaie si nous laissons ces billets en circulation, notre monnaie fluctuera. Mais aussi, après dix ans, c’est certain que les faux-monnayeurs sont déjà arrivés à copier de manière conforme nos billets de banque et en produire. Un grand préjudice ! », explique Naina Rabearivony.
Ces billets de la gamme 2003-2004 restent encore utilisables librement jusqu’au 31 décembre 2019. Du 1 janvier au 31 décembre 2020, ils peuvent être échangés auprès des banques, d'institutions financières (publiques et privées) ainsi qu’auprès de la Banque centrale et ses agences en régions. L’échange est gratuit, et donc, l’intéressé recevra le même valeur (un ancien billet de 10.000 ariary contre un nouveau 10 000 ariary).
« Mais l’échange plafonne à une valeur de 5 millions d’ariary. Si un individu a en liquidité plus de cette somme, il doit la verser dans son compte bancaire ou en ouvrir un au cas où il n’est pas bancarisé. Ceci est afin de lutter contre le blanchiment d’argent, qui est très fréquent durant les périodes de transition comme ça », regrette le vice-gouverneur.