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Océan Indien

Les Maldives virées des Îles Vanille pour islamisme et absentéisme

L’archipel a été officiellement exclu de l’association régionale le 1er août pour des questions éthiques (peine de mort, châtiments corporels, application plus ou moins stricte de la Charia) et pour leur faible participation. On en parlait depuis un certain temps et surtout depuis que les Maldives avaient boudé la dernière rencontre des ministres des transports des différentes îles (Comores, Madagascar, Maurice, Mayotte, La Réunion et les Seychelles). 
On pouvait se demander ce que faisait au sein de l’association des Îles Vanille un État qui persécute les chrétiens et maltraite ses travailleurs immigrés, d’autant qu’il n’a jamais été connu comme producteur de vanille. On peut penser que Maurice voulait surtout profiter de sa clientèle chinoise très importante. Et d’ailleurs, les chaînes d’hôtels qui attirent le plus de Chinois à Maurice sont celles qui sont présentes aux Maldives. Comme le Club Med, par exemple.  
En février 2014, le ministre des Affaires islamiques des Maldives avait dévoilé son « programme » : interdire toute autre religion que l’islam, s’assurer que toutes les lois et règles respectent les principes islamiques, renforcer l’enseignement de l’islam, construire des mosquées et des centres islamiques et élargir leur rôle, développer et renforcer l’académie islamique Fiqh qui promulgue les fatwas. L’islam wahhabite est apparu aux Maldives dans les années 90, importé par des Maldiviens ayant poursuivi leurs études au Pakistan ou au Moyen-Orient. Cette doctrine a eu un grand succès parmi les jeunes. Il est à présent fréquent de les voir vêtus à la manière wahhabite (pantalons larges descendant jusqu’aux chevilles et longues barbes) dans les rues de Malé.
Les Maldives ont également été dénoncées depuis des années pour le traitement de leurs travailleurs immigrés. En 2013, le département d’État Américain avait placé ce pays dans la même catégorie que l’Afghanistan ou Haïti en matière de trafic d’êtres humains. Dans son rapport de 2013, il dénonçait quelque 150 000 travailleurs étrangers, essentiellement Bangladais et Indiens, qui « affrontent des conditions s’apparentant à du travail forcé ».
Reste à savoir désormais si leur exclusion des Îles Vanille et le mouvement actuel de radicalisation des Maldives auront un impact sur leur clientèle touristique. Auquel cas, les Seychelles et Maurice pourraient en profiter.