Les militaires du 3e RIMA veillent sur Juan de Nova
Auparavant, la France ne maintenait des militaires que sur une seule des îles Éparses du canal du Mozambique, l’île Grande Glorieuse. Mais aujourd'hui, ils sont également déployés sur Juan de Nova pour lutter contre la pêche illégale dans les eaux territoriales françaises, mais aussi (surtout ?) pour empêcher la prospection pétrolière sauvage.
En 2012, la SAPETRO (South Atlantic Petroleum), une société créée par un ancien général de l'armée nigériane et basée à Lagos, a réalisé des relevés sismiques dans le canal du Mozambique. Des prélèvements d'échantillons ont également été effectués, une quarantaine. Cette campagne de prospection concernait très précisément deux « blocs » adjacents : Belo profond et Juan de Nova, pour lesquels la SAPETRO disposait de toutes les autorisations nécessaires des autorités françaises et malgaches. La question qui se posait alors était : y-a-t-il du pétrole à Juan de Nova ? La réponse de la société nigériane n'était pas très claire, mais un de ses responsables, Martin Trachsel, a employé cette expression (traduite de l'anglais) : « Une des plus grandes provinces émergentes en hydrocarbure. » Et puis ensuite, plus rien, silence radio jusqu'à la revendication du président malgache nouvellement élu sur les îles Éparses du canal du Mozambique et quelques opérations de police maritime menées par la France pour déloger des pêcheurs malgaches qui s'abritaient sur Juan de Nova.
Récemment, des jeunes du RSMA (Régiment du service militaire adapté) de La Réunion, en partenariat avec le 2e RPIMA (Régiment parachutiste d'infanterie de marine) de Pierrefonds, sont partis effectuer des travaux sur place et y ont été accueillis par des hommes du 3e RIMA (Régiment d'infanterie de marine) caserné normalement à Vannes, dans le Morbihan (Bretagne). Le 3e RIMA est un régiment capable d'être projeté en Opex (Opérations extérieures) avec de l'armement connecté.
