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« Les non-vaccinés, il faut les vacciner de force ! »

En cette période trouble, certains pètent carrément les plombs. C’est le cas d’Emmanuel Le Chypre, directeur de l’Observatoire BFM Business, éditorialiste économique pour BFM Business et BFM TV. Il propose de conduire entre deux policiers, et menottés, les réticents au centre de vaccination. Au-delà de ces excès, il est clair que l’État tente d’instaurer l’apartheid pour contraindre à la vaccination. Un pari très risqué…

Au micro de la radio RMC le 29 juin dernier, Emmanuel Le Chypre, directeur de l’Observatoire BFM Business, éditorialiste économique pour BFM Business et BFM TV, nous a confirmé que la covid-19 pouvait aussi s’attaquer au cerveau. Selon lui, puisque les non-vaccinés sont des « dangers publics », il faut en faire des parias de la société pour les contraindre à se faire vacciner. Pis encore, il prône la vaccination de force. Nul doute que le bonhomme approuverait le port d’une étoile jaune pour les non-vaccinés, comme certains français l’ont approuvé durant l’occupation allemande. Bien sûr, ce ne serait pas une étoile et elle ne serait pas jaune. Mais le but serait le même : identifier les citoyens de seconde zone.
Comme on sait que « tout ce qui est excessif est insignifiant » (dixit Tallyerand), les propos d’Emmanuel Le Chypre ne méritent pas qu’on s’y attarde. Il n’empêche que les annonces d’Emmanuel Macron, à la veille de la fête nationale de la France, vont dans son sens. Un pari très risqué pour le président français, et très risqué aussi pour la population.

Quitte ou double pour Emmanuel Macron

Il n’est pas sûr du tout que le « pass sanitaire » passe auprès de la population. Des résistances pourraient s’organiser et l’impopularité du locataire de l’Elysée culminerait, ce qui est plutôt gênant pour lui à huit mois de l’élection présidentielle. En restreignant l’accès au lieux publics, comme les restaurants, cela pourrait aussi achever de tuer l’économie. Disons que c’est un quitte ou double pour Emmanuel Macron. S’il atteint son objectif de vacciner une majorité de la population et que l’épidémie régresse fortement, il se retrouvera en position de force. Si la contrainte ne fonctionne pas ou qu’elle fonctionne sans obtenir les effets escomptés, ce sera lourd de conséquences.

Des questions sur le résultat des vaccinations massives

Rien n’indique, en l’état actuel des connaissances, que la stratégie de la vaccination pour tous soit la bonne. Sur le terrain mondial, c’est même le contraire qui ressort. On constate des pics de malades et de morts parmi les vaccinés dans des pays aussi différents qu’Israël, l’Angleterre et Gibraltar, les Émirats arabes Unis, les Seychelles… Certaines voix scientifiques affirment même que les vaccins sont responsables de la formation de variants et prédisent que les vaccinés seront les plus touchés par les variants qui vont continuer d’apparaître. Mieux vaut prendre du recul, néanmoins, pour éviter de déprimer.
Aux Seychelles, pays d’à peine 100 000 habitants, la première vague, en mars 2020, était loin d’être un tsunami. Au bout de neuf mois, l’archipel n’enregistrait que 502 cas confirmés et un décès. Mais pour rouvrir les frontières et faire revenir les touristes, qui sont le moteur de l’économie seychelloise, une campagne de vaccination massive a été lancée en janvier 2021. La couverture vaccinale atteint aujourd’hui les 70 % (90 % si l’on ne compte que les adultes) et au mois de juin, le bilan n’avait rien de glorieux puisqu’on recensait 12 466 cas et 42 morts. Ces chiffres sont ceux de l’OMS au 9 juin.
Les sceptiques mettent ce résultat sur le compte du vaccin chinois Sinopharm qui été utilisé aux Seychelles. Sauf qu’en Israël, c’est du Pfizer et en Angleterre de l’AstraZeneca.
Quand on voit un médecin comme le professeur Christian Perronne, qui a été responsable de la politique vaccinale en France pendant quinze ans, s’alarmer au sujet des vaccins en phase expérimentale, cela nous rend encore plus dubitatifs. Sans parler du Dr Yeadon, ancien vice-président et directeur scientifique de Pfizer.
Pour comprendre les enjeux, il faut répéter une fois de plus que les vaccins bénéficient d’une AMM (autorisation de mise sur le marché) conditionnelle. « Si une agence de régulation des médicaments constate qu’un médicament marche et peut guérir 90 % des malades en le prenant suffisamment tôt, elle n’a pas le droit de délivrer une autorisation de commercialisation d’un vaccin. C’est là l’imposture », explique le professeur Perronne. Et ce serait le cas de l’ivermectine qui a été prescrite massivement au Japon, un pays qui enregistre dix fois moins de morts que la France.

Le vaccin, rien que le vaccin

Le choix du vaccin et le refus des traitements se sont imposés dans de nombreux pays. Ce qui est dangereux, comme l’explique Christian Vélot, maître de conférence en génétique moléculaire à l’université Paris-Sud, directeur scientifique du comité scientifique du Comité de recherche de l’information indépendante du génie génétique (CRIIGEN). « Si l’on avait appliqué la même stratégie pour le Sida, nous n’aurions pas développé des thérapies qui permettent aujourd’hui à des gens de vivre normalement avec cette maladie. » Rappelons que le Sida s’est déclaré il y a quarante ans et qu’aujourd’hui, si certains vaccins (notamment à ARN messager comme plusieurs vaccins contre le SARS-CoV-2, responsable de la covid-19) sont en cours de développement, ils n’en sont qu’aux phases de tests. Espérons que la situation sera différente avec les vaccins proposés actuellement contre le SARS-CoV-2 et qui n’ont pas terminé leurs essais cliniques.
Le généticien Christian Vélot se montre d’ailleurs très réservé sur les vaccins « génétiques », que ce soit les vaccins à ARN messager, comme Pfizer et Moderna, ou les vaccins AstraZeneca et Janssen (Johnson & Johnson), en raison du manque de recul. Qu’en est-il des autres vaccins qui utilisent des techniques plus « traditionnelles », basées sur l’inoculation d’un virus mort ? Comme les autres, ils n’ont pas terminé leurs essais cliniques et aucun n’est d’ailleurs validé en Europe. Dans le passé, on a tenté de mettre au point, mais sans succès, des vaccins contre les coronavirus. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé, notamment pour les vétérinaires car ces virus font des ravages dans les cheptels.
Christian Vélot pose une question pleine de bon sens. Au lieu de se focaliser sur des essais cliniques, déontologiquement douteux quand ont est face à des malades, certains devant être traités avec un placebo, pourquoi ne pas avoir utilisé les données disponibles sur l’hydroxychloroquine ? En effet, de nombreux patients ont été traités avec cette vieille molécule peu coûteuse pour des cas d’arthrite de type inflammatoire, comme la polyarthrite rhumatoïde et l’arthrite psoriasique. Il aurait été facile de constater s’ils avaient mieux résisté au SARS-CoV-2.

Un taux de mortalité qui reste très faible

En termes de mortalité, le virus SARS-CoV-2 n’a rien à voir avec d’autres virus comme celui d’Ebola. Le taux de mortalité reste très faible et le virus se propage moins efficacement que ceux de la grippe. Les États qui ont traité avec l’hydroxychloroquine, l’azithromycine et l’ivermectine enregistrent les meilleurs résultats. Les informations sont accessibles sur Internet, à condition de chercher soigneusement car, évidemment, elles ne sont pas mises en valeur par les grands médias. Complices dans l’instauration de la terreur collective, ceux-ci évoquent aujourd’hui les variants comme le « delta ». Un variant qui a touché beaucoup de monde à Paris, par exemple, sans qu’on ne relève une explosion de formes graves de la maladie. Le plus souvent, cela s’apparente à un gros rhume.
En conclusion, on peut se demander si les États ne sont pas en train de jouer aux apprentis sorciers.