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Afrique

Les milices congolaises

Les milices apparurent à Brazzaville au mois de juin 1993. Les trois principales étaient :

1 – LES ZOULOUS
Après les élections législatives de 1993, une forte contestation se développa. Comme le président Lissouba ne pouvait pas compter sur une armée largement contrôlée par les Mbochi fidèles à l’ancien président Sassou Nguesso, il décida alors d’enrôler 2 000 miliciens kongo afin de constituer une garde ethnique qui lui serait fidèle. Ces miliciens se firent appeler Zoulous et Vampires. Recrutés dans les régions du Niari, de Bouenza et de Lekoumou, les Zoulous furent initialement formés par des experts israéliens. À Brazzaville, leur base était constituée par les quartiers d’Ouenze, de Mpila et de Talangaï.

2 – LES NINJAS
Bernard Kolelas, un Kongo-Lari, qui avait perdu les élections présidentielles face à Pascal Lissouba opportunément soutenu par Sassou Nguesso, se retrancha alors dans sa base de Brazzaville, dans les quartiers de Bacongo et de Makele qu’il contrôlait. Pour les défendre, il créa les Ninja qui étaient recrutés dans les tribus qui lui étaient fidèles. Comme ils reprochaient au président Lissouba d’avoir été élu en 1992 grâce aux voix de Sassou Nguesso, ils ne participèrent pas aux premiers combats de juin 1997, laissant les Zoulous face aux Mbochi qui n’avaient été que des alliés de circonstance.

3 – LES COBRAS
Au mois de novembre 1993, l’ancien président Sassou Nguesso créa à son tour une milice ethnique, les Cobras, qui furent encadrés par d’anciens officiers parachutistes de l’armée. Ce fut la plus « professionnelle » de toutes les milices et elle s’imposa sur le terrain lors des combats brazzavillois de 1997. Le 28 mai 1997, après qu’il eut fait incorporer dans l’armée 4 000 miliciens zoulous, le président Lissouba fit interdire les milices par décret. Une mesure de pure forme.