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Réunion

Dix-sept nouvelles niches d’import-substitution se révèlent exploitables

Pour la Chambre de commerce et d’industrie de La Réunion, le cabinet Iridium Développement de Serge Hoarau a identifié des segments de marché qui peuvent être à l’origine de productions industrielles différenciées et présentant des avantages compétitifs.

L’identification de nouvelles niches d’import-substitution est une étude réalisée par le cabinet Iridium Développement pour la CCIR (Chambre de commerce et d’industrie de La Réunion). La restitution présentée les 22 et 23 avril, à Saint-Denis et à Saint-Pierre par la CCIR, démontre que 17 segments d’activités offrent des opportunités de niches de production locale. Une première étude d’Iridium Développement, menée en 2004, s’était prouvée pertinente dans ses conclusions puisqu’une vingtaine de productions nouvelles se sont développées dans les créneaux préconisés, ces dix dernières années. Par exemple, les chocolats Mascarin, les Fromageries de Bourbon et, plus récemment, l’usine d’aliments pour chiens et chats, Petfood Run, créée par l’Urcoopa (Union réunionnaise des coopératives agricoles). « L’import-substitution est une problématique permanente à La Réunion, analyse Serge Hoarau, directeur d’Iridium Développement. Les importations de produits agroalimentaires atteignent 800 millions d’euros, l’exportation cherche un second souffle et la création d’entreprises stagne. La recherche de niches d’import-substitution est donc particulièrement intéressante. » Soixante-quatre créneaux avaient été analysés en 2004, mettant en évidence 15 niches à potentiel. Vingt créations, développements d’activités ou prises de parts de marché par investissements des entreprises ont confirmé leur pertinence.

DES OUTILS D’AIDE À LA DÉCISION ACCOMPAGNENT LES FICHES

La nouvelle étude, achevée en 2013, propose aujourd’hui 17 fiches de niches identifiées, dont 8 dans l’agroalimentaire. Pour des productions de biscuits, saucisson de montagne, légumes surgelés, pizzas, engrais organique, meubles en bois entrée de gamme, produits d’hygiène, dentifrice à base de plantes ou encore régénération des plastiques. « Il s’agit de fiches avec des outils d’aide à la décision, ce ne sont pas des études de faisabilité complètes, mais nous avons évalué la capacité à générer du chiffre d’affaires, étudié le ou les process, l’attractivité pour le territoire et les forces concurrentielles du secteur », précise Serge Hoarau. L’innovation en import-substitution est loin d’être terminée et les collectivités locales mettent en place des supports pour accompagner les projets de cette nature. « Les indications de cette étude sont très pertinentes, remarque David Lorion, vice-président de la Région Réunion, en charge du développement économique, puisque certaines de ces niches sont déjà travaillées par des porteurs de projets qui nous ont rencontrés pour mettre en œuvre des productions, par exemple la fabrication de biscuits et de pâte de pizza. » Pour le président de l’ADIR (Association pour le développement industriel de La Réunion), Jérôme Isautier, « un dialogue avec la grande distribution, pour l’écoulement optimal de certains produits, peut être une étape importante dans la création d’activité ». Trois cibles se présentent pour ces projets potentiels : « Des diplômants qui peuvent être coachés par des entrepreneurs, explique Sadar Rahim Khan, président de la commission du développement industriel de la CCIR, des entreprises qui se diversifient, mais aussi des savoir-faire confirmés existant en métropole qu’on peut accompagner dans un projet à La Réunion. »