Rapprochement entre Socota et Ciel : première étape vers un mariage ?
Le rapprochement entre le Malgache Socota, via Cotona, et le Mauricien Ciel, via CFL, dans la fabrication de tissus, initié à la fin du mois d’août à Antsirabe, s’avère très positif. Dans une période difficile, il a permis de doubler la capacité de production de Cotona, à 20 millions de mètres linéaires par an dans une gamme complète de tissus de coton et fibres mélangées. Et cela en limitant l’augmentation des coûts de production à moins de 20 %. La joint-venture, détenue à parts égales par les deux groupes, se montre compétitive sur le marché mondial, en particulier face à la Chine. Profitant d’un agrandissement du site de Cotona et ayant intégré les matériels et équipement de CFL, elle dispose d’un actif immobilisé de 40 millions de dollars et devrait réaliser un chiffre d’affaires aux alentours de 45 millions de dollars. La baisse du prix de revient permet de compenser certains handicaps, en particulier le coût de l’électricité et le mauvais état de l’infrastructure routière à Madagascar. Concurrents directs sur le marché mondial de l’habillement, les deux groupes, qui se connaissent bien, pourraient aller plus loin dans leur rapprochement et en arriver au mariage. Ce qui donnerait à Madagascar une plus grande visibilité sur le marché mondial du textile où les cartes sont actuellement rebattues. Sans compter les retombées économiques pour la Grande Île. Selon Salim Ismail, P-DG du groupe Socota, « si l’on peut fournir deux ou trois millions d’emplois dans le textile, ça peut tout changer dans ce pays ».
