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Réunion

Il pourrait y avoir un « Paul » dans les dix plus grandes villes de l’île

L’enseigne fête ses 10 ans à La Réunion et vient d’ouvrir, le 1er septembre, son quatrième magasin, à Saint-Pierre, en cœur de ville. Depuis septembre 2014, Olivier Aggeri détient la master franchise lui permettant d’essaimer dans l’océan Indien.

Et de quatre. Une nouvelle boutique PAUL de 170 mètres carrés a ouvert ses portes au centre-ville de Saint-Pierre, rue Désiré Barquisseau, dix ans après son arrivée dans l’île. L’enseigne de boulangerie et de pâtisserie française, créée en 1889, aux 500 boutiques dans le monde et aux 5 millions de clients mensuels rien qu’en France, poursuit sa progression à La Réunion avec 1 600 clients jour. « PAUL est une marque haut de gamme avec des produits accessibles. Ici, nous garantissons la fraîcheur. Tous les invendus sont donnés à des associations humanitaires, notamment la Croix-Rouge », précise Nicolas Pelé, directeur PAUL Réunion, pour qui PAUL est « une marque qui a fait ses preuves,  avec une image dont on profite et qu’on paie aussi ». Pour autant, les droits d’entrée ne seront pas divulgués, seulement une estimation de l’investissement de 200 à 300 000 euros pour la dernière boutique créée, qui comporte un atelier de fabrication à l’étage. Reste que c’est un marché difficile, avec beaucoup de personnel (80 employés chez PAUL Réunion) et des marges modestes. 

PROCHAINE OUVERTURE À BOUCAN EN 2018

La master franchise, rachetée par Olivier Aggeri (également franchisé Courtepaille, Vapiano et Tommy’s dinner) en septembre 2014 avec une seule adresse au Barachois à Saint-Denis, s’est étoffée avec l’ouverture d’une boutique au Portail Saint-Leu en décembre 2014, une autre boulevard Sud à Saint-Denis en novembre 2016, une à Saint-Pierre le 1er septembre dernier et une prochaine à Boucan Canot en 2018. « Nous nous plaçons quand il y a une opportunité. Nous prospectons partout, dans les hauts lieux de passage. Il pourrait y avoir un PAUL dans les dix plus grandes villes de l’île », espère Nicolas Pelé. La moitié des produits sont commandés via la centrale d’achat à Lille, notamment farine et produits de pâtisserie surgelés. La pâte est fabriquée dans les deux ateliers de Sainte-Marie La Mare et de Saint-Pierre (au-dessus de la boutique), la cuisson du pain se fait directement en magasin. Tous les produits frais (fruits, légumes, fromages) sont achetés localement. Quant aux commandes d’emballages (boites, gobelets, etc.), elles doivent s’anticiper trois à quatre mois à l’avance et remplissent aisément un conteneur par leur volume. 

UNE MAISON « CH’TIMI » PLUS QUE CENTENAIRE
Issu d’une longue lignée d’agriculteurs, Charlemagne Mayot ouvre, en 1889, une boulangerie rue de la Mackellerie, à Croix, dans le Nord de la France (près de Lille). Son fils prendra la relève en 1908 avec son épouse Victorine. Leur fille Suzanne va épouser Julien Holder en 1935 et ils ouvrent leur propre boulangerie rue des Sarrazins à Lille. Leur fils Francis Holder commence à travailler avec ses parents qui ont repris une boulangerie-pâtisserie réputée de Lille, située place de Strasbourg et qui appartenait à une famille « PAUL ». Le nom est conservé. Francis va prendre la relève et transformer radicalement le magasin familial en installant le fournil et le four directement à la vue du client. Il revient aux recettes d’antan ce qui est révolutionnaire à l’époque. Il développe aussi, dans les années 70, le réseau PAUL en s’appuyant sur l’essor des centres commerciaux qui se construisent à l’époque. À partir de 1985 commence le développement international avec une identité commune. Un développement qui s’accélère depuis 2007. Mais l’entreprise reste familiale avec, à sa tête, les trois enfants de Francis Holder.