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La générosité embarquée  pour mieux motiver vos collaborateurs 

Dans le cadre de la responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE), les salariés peuvent participer à des collectes au profit d’associations grâce au principe innovant du micro-don. Zoom sur une nouvelle orientation motivationnelle…

D’après des chiffres issus d’une étude Mediaprism (1), 93 % des salariés se disent fiers d'appartenir à une entreprise socialement engagée ; 56 % affirment que cet engagement impacte leur motivation ; 59 % estiment que cela crée une véritable dynamique collective au sein de l'organisation. Le concept de générosité embarquée commence à susciter un réel intérêt auprès des acteurs économiques.

DES OPPORTUNITÉS DE DONS ADOSSÉES À DES TRANSACTIONS DE TOUS LES JOURS

La générosité embarquée est une expression directement importée de la terminologie anglaise « embedded giving ». Son principe consiste à « donner peu, tout le temps ». Plus précisément, on offre systématiquement les quelques centimes d’euros, au-dessus de la décimale, lors d’un passage en caisse au supermarché, sur son paiement en ligne, sur sa fiche de paie ou son relevé bancaire mensuel. Les micro-sommes recueillies sont ensuite reversées à des associations. Ainsi voit le jour une nouvelle forme de collecte qui peut intéresser à la fois les salariés d’une entreprise et ses clients, sachant que c’est le donateur qui décide s’il veut, ou non, donner de sa poche en plus de la transaction.
Dans le contexte d’une entreprise, une politique de RSE doit intégrer les préoccupations sociales et environnementales dans ses activités, dont les salariés pourront être l’une des parties prenantes. Le principe de générosité embarquée, par le don d’un faible montant (quelques centimes d’euros, quelques roupies ou centaines d’ariary), correspond à une nouvelle possibilité, pour chaque salarié, d’exprimer sa générosité au sein du concept de micro-don. La faible somme d’argent consacrée à une collecte globale pourra être abondée par l’employeur d’un coefficient multiplicateur. Ainsi, ce système de collecte demeure solidaire, facile, innovant, régulier et indolore.
En Grande-Bretagne, 100 millions de livres sterling sont collectées chaque année via le « Payroll giving » (don sur salaire) et cela depuis près de trente ans. Le programme de générosité embarquée y reste très ancré dans les mœurs. Plus de 9 000 entreprises font du Payroll Giving en Grande-Bretagne, avec des moyennes de 30 % des employés qui participent à des programmes de générosité embarquée. Un bon score tout de même en ces temps de crise économique…
En France, phénomène plus récent, l'arrondi sur salaire concerne plus de 30 000 salariés, avec un taux de participation de 15 % à 25 % et un don moyen de 3,55 euros par individu. Une vingtaine d'entreprises telles qu’Accenture, La Française des Jeux, Franprix et NYSE Euronext ont adopté ce nouveau mode de collecte indolore.
Il est clair que les sommes récoltées restent assez faibles, mais la force du système repose sur le nombre conséquent d’entreprises collectrices.

DONNER ET PARTAGER CONSTITUE UN FORT LEVIER DE MOTIVATION

On constate l’avènement d’une nouvelle génération : la génération « G » (Générosité) ; ce sont des individus pour qui la générosité, l’échange et l’attention portée à autrui revêtent une satisfaction personnelle. Donner et partager constituent un fort levier de motivation. Le principe du micro-don les séduit. Au-delà de son objectif premier, qui est de proposer un nouveau mode de collecte indolore et régulier, il rend les salariés plus responsables et mieux intégrés dans la vie sociale de leur environnement proche ou lointain. En effet, en choisissant d’offrir l’arrondi de sa paie, abondé par l’entreprise, le salarié choisit pour quelle association il souhaite reverser sa cotisation de générosité. Il pourra ainsi mieux s’informer des activités de l’association grâce aux comptes-rendus de ses actions générées par les collectes. Le fait d’offrir un don minime et d’obtenir des informations en retour sur l’usage des sommes cumulées permet de rendre l’approche plus tangible. C’est ainsi que le salarié devient partie prenante dans l’exécution d’actions humanitaires ; un moyen concret d’intervenir pour l’amélioration des causes qui lui tiennent à cœur. Pour encourager la démarche, libre à l’entreprise de communiquer sur les différents programmes de soutien et pourquoi ne pas offrir, pour les salariés les plus généreux et plus méritants, des voyages de fin d’année à destination des associations subventionnées afin de les faire participer sur le terrain aux actions soutenues par les collectes. C’est ainsi qu’ils pourront témoigner, à leur retour, de l’expérience vécue et des actions réalisées sur le terrain.
Vous comprendrez que proposer un programme de générosité embarquée demande une animation permanente en matière de communication avec, simultanément, la mise en œuvre d’une politique RSE comme levier motivationnel pour l’ensemble des collaborateurs. Tout dépendra bien sûr des choix des organes de gouvernance pour rendre pérenne une vraie stratégie RSE.

(1) Filiale de MEDIAPOST Communication /Le Groupe La Poste, Mediaprism est une agence de communication au service des associations, des institutions, des entreprises et des marques.