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Réunion

Le Salon Run in Tech fait mousser les innovations

Troisième édition réussie pour cet événement professionnel organisé par Stor Solutions les 7 et 8 septembre, à l’hôtel Alamanda, à Saint-Gilles Les Bains. Avec beaucoup de nouveautés…



« Nos objectifs sont atteints, en terme de fréquentation mais aussi d’émulation, avec un véritable sens du challenge de la part des exposants. Ils s’étaient préparés pour le salon, profitant du rendez-vous pour lancer leurs nouvelles solutions. » Juliette Jarrin affiche un large sourire. Responsable marketing chez Stor Solutions, elle s’est chargée d’organiser le salon Run in Tech qui a drainé un public nombreux dès l’ouverture, accueillant 570 visiteurs au total sur les deux journées. 
Conçu comme un grand « Open Space » animé, dans un cadre convivial, et autour de quatre plateformes, le salon a réuni une cinquantaine d’exposants dans des activités variées : informatique, téléphonie, accès à Internet, automobile, vidéo à 360°, réalité virtuelle, 3D et objets connectés, drone, bâtiment connecté, logistique, solutions de gestion et de ressources humaines (RH)… Le but affiché de Stor Solutions, société de services informatiques, est de promouvoir La Réunion et ses savoir-faire « péi » en proposant des solutions à la hauteur des standards européens et américains. Un pari gagné.

Les échanges ont été au cœur de la manifestation, de manière classique ou plus originale, pour faire découvrir, débattre, convaincre également, à travers les 70 conférences qui ont ponctué les deux jours, les « Fast Innov’ » (présentations des entreprises, de leurs métiers et de leurs produits en 3 minutes) ou encore les » Camp’in Tech » (ateliers de débats autour d’une problématique précise).

LE CHALLENCE "START IN TECH"

Autre animation originale qui a remporté un franc succès, le challenge « Start in Tech », qui regroupait des étudiants de l’IAE,  de Supinfo et de l’IUT de Saint-Pierre. Encadrés par l’association Webcup, ils sont allés interroger les exposants sur leurs innovations afin de les défendre ensuite devant un public de professionnels. Ils étaient jugés sur leur travail d’équipe, la faisabilité de l’innovation et leur talent en marketing… « La relève est assurée », ont averti les exposants ravis. Les étudiants ont pu également se mesurer aux professionnels via le « Run in job » (job et stage dating). 

Laurent Herrmann, co-fondateur de Datarocks IO : « Notre outil permet d’interagir avec les données et de faire remonter les informations les plus intéressantes. » - Guillaume Foulon
Laurent Herrmann, co-fondateur de Datarocks IO : « Notre outil permet d’interagir avec les données et de faire remonter les informations les plus intéressantes. » – Guillaume Foulon

DATAROCKS CRÉE DES TABLEAUX DE BORD INTERACTIFS

Lancée en 2014 par Laurent Herrmann et Ludovic Narayanin, Datarocks IO a mis au point un outil qui permet de générer des tableaux de bords interactifs. « Il y a deux finalités : le pilotage d’entreprise, pour la partie management et décisionnelle, et la communication à partir de données », explique Laurent Herrmann. L’outil fonctionne avec un navigateur internet et permet d’aller aussi loin que l’on veut dans la donnée en filtrant les informations de façon dynamique. Le logiciel, « Prompto », se pilote au doigt et permet de déposer les données au fur et à mesure. La start-up s’est déjà intéressée au tourisme à l’île Maurice pour identifier par exemple la provenance des touristes, leur nombre par continent ou pays, l’évolution de la fréquentation au fil des ans, etc.. Incubée à la Technopole de La Réunion, Datarocks a également travaillé sur l’activité de la Technopole au plan financier en mettant en exergue le budget global en accompagnement, la répartition par secteur d’activité, par année, etc.. 
Facile d’utilisation, l’outil est proposé en location à 69 euros par utilisateur et par mois. Il est déjà utilisé par les Brasseries de Bourbon pour leur pilotage financier et sur le point d’être utilisé par le CHU pour leur service exploitation-maintenance. 
Les fondateurs de Datarocks visent les secteurs du tourisme, de la banque, du textile, de l’hôtellerie, à La Réunion, en Métropole et à l’île Maurice, première porte vers l’international. Réalisant 80 000 euros de chiffre d’affaires en 2016, ils espèrent doubler annuellement ce chiffre sur les deux prochaines années. 

 

Terence Sam-You, dirigeant de la start-up : « Nous avons voulu montrer ce que peut être la boutique de demain. » - Guillaume Foulon
Terence Sam-You, dirigeant de la start-up : « Nous avons voulu montrer ce que peut être la boutique de demain. » – Guillaume Foulon

LA START-UP EGOKIA RECONNUE COMME L’EXPOSANT LE PLUS INNOVANT 

À l’occasion de la soirée de clôture, le concours de l’exposant le plus innovant a été remporté par la startup eGOKIA qui a notamment développé une application de e-commerce pour un casque de réalité virtuelle (lire notre encadré à ce sujet), suivie d’Adequatic qui développe la 3D sans lunettes sur tablette, téléviseur et smartphone, et de Drone Tech qui propose des photos et vidéos HD, de la thermographie infrarouge pour faire des diagnostics dans des endroits inaccessibles ou encore de la modélisation 3D. 

UNE EXPÉRIENCE D'ACHAT EN RÉALITÉ VIRTUELLE

On enfile le casque HTC Vive et l’on se retrouve au cœur d’un magasin avec des étals remplis de divers produits de consommation. Les mains équipées de contrôleurs, on met dans le panier ce qu’on souhaite acheter et la facture s’édite ensuite. « Nous nous projetons dans l’avenir. Nous avons mis au point cette application pour le salon afin de montrer notre savoir-faire et ce que peut être la boutique de demain », annonce Terence Sam-You, responsable de l’entreprise basée à Sainte-Marie. Une autre application était proposée sur le salon, dans un fast-food futuriste, avec le paiement drive pour éviter les longues files d’attente. Là, il suffit de s’installer à table, taguer avec le mobile les produits ou le menu qu’on souhaite. La commande est payée sur le téléphone et directement transmise en cuisine. Il suffit alors d’attendre qu’elle soit prête pour la récupérer. 
Egokia, qui compte quatre personnes, travaille actuellement à la mise au point d’une application de paiement de carburant pour un pétrolier et à des bornes de paiement et de contrôle pour les cantines et bus scolaires via des cartes et bracelets pour les écoliers.