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Réunion

Le tour de La Réunion en aquarelles et dessins à l’encre de Chine

Avec ce nouvel ouvrage, bien loin des livres « cartes postales », Florent Beusse a su capter l’âme de La Réunion avec ses œuvres, accompagnées de petits textes bien sentis, signés Joëlle Ecormier et traduits en anglais.

Cela fait déjà quelques années que Florent Beusse, fondateur et directeur de l’agence de publicité Atoba, à Maurice, mais aussi artiste invétéré, nous propose une pérégrination originale dans nos îles de l’océan Indien. Après Regards from Mauritius et Regards from Seychelles, de beaux livres au format à l’italienne, c’est le tour de La Réunion de se trouver dans le viseur du dessinateur et aquarelliste. On pense au regard d’un photographe sachant saisir l’instant favorable à l’image, mais un photographe travaillant sans appareil photo. Au fil des pages, on savoure un tour de l’île complet, sans oublier les « Hauts » sans lesquels La Réunion ne serait pas La Réunion. Paysages et scènes de la vie quotidienne, témoignant d’un riche patrimoine créole, se retrouvent dans les couleurs des aquarelles ou le noir de l’encre de chine. Un contraste qui donne du rythme au livre, d’autant plus que les textes de Joëlle Ecormier apportent leur propre saveur. Cette dernière, Réunionnaise originaire du Sud sauvage, est romancière et auteure de littérature de jeunesse. Elle a publié plus d’une trentaine de livres, des paroles de chanson et des pièces de théâtre. Plusieurs de ses livres ont été primés et publiés à l’étranger. 
 

 Le Cap Méchant, à Saint-Philippe, dans le Sud sauvage dont est originaire Joëlle Ecormier, l’auteure des textes.
Le Cap Méchant, à Saint-Philippe, dans le Sud sauvage dont est originaire Joëlle Ecormier, l’auteure des textes.   Florent Beusse
 

Outre la qualité de ses aquarelles et dessins, Florent Beusse a l’avantage de savoir choisir ses auteurs. Des auteurs en phase avec sa vision qui, loin de tout voyeurisme, sait pénétrer dans l’intimité d’une île et retranscrit son identité forgée par un volcan toujours en activité. 
« À combien est-il donné d’assister à la mise au monde d’un piton dans son enclos au cours d’une nuit à la chaleur d’entrailles ? », se demande Joëlle Ecormier en commentant une aquarelle du Pas de Belcombe.
 

Les fameux canons du Barachois, le front de mer de Saint-Denis où, autrefois, les bateaux jetaient l’ancre.
Les fameux canons du Barachois, le front de mer de Saint-Denis où, autrefois, les bateaux jetaient l’ancre.   Florent Beusse