TOYOTA RAV4 HYBRIDE
La CMM vient de présenter la cinquième génération de ce Rav4, au parc du Colorado. Premier constat : il est gravement beau, et cette couleur kaki clair est magique pour les photos !
En 1994 (oui, il y a 25 ans), Toyota a sorti un modèle emblématique de la marque : le RAV4, un petit 4×4 permanent à vocation urbaine, qui a tout de suite affolé la gente féminine, surtout en version trois portes. Un quart de siècle et huit millions d’exemplaires plus tard, le Rav4 est toujours au catalogue mais Toyota a repositionné ce modèle fétiche pour le rendre plus masculin, plus cossu (uniquement disponible en cinq portes depuis 2006) et surtout plus pragmatique : le nouveau Rav4 est aujourd’hui uniquement disponible à La Réunion en motorisation hybride et deux roues motrices (traction avant).
Le deuxième moteur électrique, celui de 68 chevaux qui était sur le train arrière, est supprimé. Il existe cependant une version AWD, mais pas disponible ici. À l’avant, le moteur thermique (nouveau quatre cylindres 2,5 litres) passe de 153 à 178 chevaux et le moteur électrique de 142 à… 120 chevaux. Si vous n’avez pas tout suivi, contentez-vous de savoir que la puissance totale disponible passe de 197 à 218 chevaux ! Le principal avantage de l’hybride par rapport à une « full » électrique est que la voiture n’a pas à trimballer une grosse et lourde batterie qui pénalise les performances.
Le nouveau Rav4 bénéficie par ailleurs d’un tout nouveau châssis, plus léger (1 590 kg à vide) et surtout plus rigide. Le 0 à 100 est atteint en 8,1 secondes et, même si on s’amuse à cravacher les 218 chevaux et faire crier les pneus au démarrage en mode sport (facile avec les pneus « low friction » et la traction avant), la consommation de carburant reste ridicule : 6,3 litres relevés sur l’ordinateur de bord, un exploit pour un 2,5 litres essence !
La batterie se recharge en roulant, à chaque freinage, décélération et descente et le moteur thermique joue le rôle de groupe électrogène embarqué. Un calculateur électronique gère tous les flux électriques de et vers la batterie et décide quand allumer ou éteindre le moteur thermique.
Le boîtier reste humain : il vous propose trois modes de conduite (économique, normal et sport) et fini le variateur type Mobylette : le Rav4 est équipé d’une véritable boîte de vitesses automatique, avec palettes au volant. Un bouton permet aussi de forcer le mode électrique pour, par exemple, rentrer à la maison la nuit sans faire de bruit.
Sur le papier, on peut rouler à peine quatre ou cinq kilomètres sur la batterie. Mais, comme celle-ci se recharge en roulant, avec un plein de carburant on peut rouler plusieurs fois quatre ou cinq kilomètres en électrique. Le nouveau calculateur électronique est beaucoup plus efficace que par le passé à ce niveau. Le Rav4 a également acquis un comportement joueur qu’on ne lui connaissait pas.
Ce n’est plus un 4×4, mais il a gagné 15 mm en garde au sol (190 mm). Il mesure 4 m 60 de long, 1 m 85 de large et 1 m 68 de haut (- 10 mm). Les passagers arrière bénéficient de presque 5 cm de plus aux genoux ! La banquette arrière rabattue, on peut faire entrer dans le coffre un VTT adulte, sans retirer la roue avant !
Le pack de batteries de traction reste le même : 34 modules nickel métal-hydrure de 7,2 volts, soit une tension de 244,8 volts aux bornes. Le moteur électrique de 120 chevaux (88 kW) est de type synchrone à aimant permanent.
Le deuxième moteur électrique de 40 kW conférait au Rav4 une meilleure motricité dans la gadoue (4×4) et sur route mouillée, mais il lui conférait surtout une capacité de traction de 1 650 kg, contre seulement 800 kg pour ce 4×2.
Par contre, la bonne nouvelle est que le nouveau Rav4 est exactement au même prix que l’ancien : à partir de 36 900 euros (33 900 euros au lancement) alors qu’il a beaucoup évolué et se trouve bien mieux équipé !