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L’industrie réunionnaise du film monte en puissance

L’île accueille de plus en plus en plus de tournages, les projets se multiplient et les talents se révèlent. Mais pour passer au prochain épisode, des décisions importantes doivent être prises…

La Réunion, terre de tournages aux multiples facettes, émerge à peine sur la mappemonde de l’industrie cinématographique que d’autres visages de l’île sont en train de se révéler au grand jour. Ceux d’acteurs, de producteurs, de réalisateurs, de comédiens, de monteurs et de graphistes, tous désireux de se faire une place au soleil. Poussée par les aspirations d’une palette de professionnels, l’industrie réunionnaise du film monte en puissance. « Le cinéma péï lé la… »
Cette émergence a été rendue possible grâce aux efforts consentis ces dernières années par les institutions. La Région Réunion a confié à l’Agence Film Réunion (AFR), créée en 2001, la responsabilité de soutenir la filière audiovisuelle locale par le développement des talents, le soutien des projets et la promotion des créations. L’AFR a surtout eu pour mission, depuis 2011, d’accueillir les tournages sur l’île et d’accompagner les porteurs de projets réunionnais. « L’évolution de l’industrie du film à La Réunion est liée à ce que fait l’AFR depuis quelques années », résume Jean-Marie Pernelle, producteur et réalisateur de documentaires. Dans les années 80 et 90, on ne pouvait pas vraiment parler d’industrie, seulement d’une activité marginale portée par des projets personnels et quelques individus déterminés. Les réalisateurs réunionnais avaient toujours du mal à avoir accès aux aides dispensées par le Centre national de la cinématographie (CNC) et aux chaînes de télévision nationales, dans un milieu très parisien. « Il y a donc un avant et un après l’AFR », ajoute Jean-Marie Pernelle. 
 

 Zombillénium », le dernier long métrage produit pas Pipangaï, sorti en exclusivité à La Réunion le 11 octobre 2017, une semaine avant la Métropole.
 Zombillénium », le dernier long métrage produit pas Pipangaï, sorti en exclusivité à La Réunion le 11 octobre 2017, une semaine avant la Métropole.  DR
 

DES ATOUTS QUI SÉDUISENT DE PLUS EN PLUS

L’Agence Film Réunion se targue d’avoir, à ce jour, soutenu quelque 500 projets, dont 50 rien qu’en 2016. Le fonds mis à la disposition de la création audiovisuelle par la Région a permis de soutenir ces œuvres pour un montant de 14 millions d’euros. En 2011, le dispositif « La Réunion, terre d’images, terre de tournages » a été créé, en collaboration avec Nexa, l’agence régionale de développement, d’investissement et d’innovation. 2 500 kilomètres carrés d’une diversité de paysages unique au monde, un décor de rêve pour les tournages de films, documentaires et séries, une diversité ethnique pouvant fournir différents types de figurants, le professionnalisme des équipes… Tout cela séduit des producteurs français, sud-africains, voire même américains. Et surtout un mécanisme d’aide au tournage et à la production sur l’île. « Ce fonds de soutien est destiné à accompagner les équipes tant françaises qu’étrangères dans leur projet cinématographique », précise Estelle Jomaron-Galabert, présidente de l’AFR. En contrepartie, des emplois sont créés pour les techniciens locaux. Des éductours ont été mis en place pour que les producteurs étrangers puissent prendre la mesure du potentiel réunionnais. L’éductour 2017 a accueilli du 5 au 12 novembre un nombre record de 21 professionnels (principalement des producteurs). « Nous nous positionnons comme le French Hub dans l’océan Indien », résume Anne-Laure Ringanadépoullé, conseillère cinéma à l’AFR. Des tournages découlent directement de ces opérations de séduction, comme le long métrage « Sauver maman », la saison 3 de la série « In America » ou encore des courts métrages comme « Allées Coco ». En 2016 et 2017, plusieurs productions nationales ont été tournées à La Réunion : « Made in America », « Papa ou Maman 2 », « Une famille formidable », « Cut », « All inclusive », « Scènes de ménages »… « Pour les retombées des éductours, il faut compter deux ans », fait ressortir Anne-Laure Ringanadépoullé. 

LA PROFESSIONNALISATION DE LA FILIÈRE S’INTENSIFIE

Pour le Conseil régional, l’objectif est surtout de soutenir l’activité économique et touristique de l’île, tout en dynamisant le secteur du numérique et de l’audiovisuel et en permettant aux jeunes Réunionnais de rencontrer des professionnels du cinéma. « Au final, l’impact économique, c’est le plus important car cela implique l’emploi local, ce qui par ailleurs représente un intérêt pour les productions », insiste Anne Laure Ringanadépoullé. Le Conseil régional mise ainsi sur ce que les responsables politiques appellent l’effet levier : plus il y a de tournages, plus il y a d’activité économique. À titre d’exemple, pour la série « Cut », 400 000 euros ont été consentis en aide, mais, dans le même temps, 1,2 million d’euros a été dépensé dans le département en salaires des techniciens, hébergement des équipes, restauration, transport, etc. 
De plus, la professionnalisation de la filière s’intensifie. En 2000, moins de 50% des équipes de tournage étaient constituées de Réunionnais, plutôt non qualifiés. Aujourd’hui, ils sont plus de 70%, incluant des chefs de poste, car ils se sont formés et ont acquis de l’expérience grâce au travail de fond accompli par les instituts de formation, notamment l’Institut de l’image de l’océan Indien (ILOI). Né à l’issue d’un forum international de l’image organisé en 1993, ce centre de formation accueille 250 étudiants. Créé il y a vingt ans, il a grandement contribué à la formation des métiers de l’image. « Nous avons formé beaucoup de techniciens. Au départ, notre public cible était assez hétéroclite, mais avec une sensibilité artistique avérée », indique Alain Séraphine, son fondateur. Dans la foulée, c’est la création du studio Pipangaï, avec le soutien d’Abdéali Goulamaly, dirigeant du groupe Océinde, et l’appui des pouvoirs publics. Une collaboration public-privé qui fait mouche, cruciale pour le développement d’une filière dans laquelle La Réunion est devenue une référence. Aujourd’hui, Pipangaï a une stature internationale. Le studio produit des films d’animation comme celui de Simon Rouby, « Adama », très bien accueilli par le public et les festivals, puis en 2017 « Zombillénium », sorti en exclusivité à La Réunion le 11 octobre, une semaine avant la Métropole.
 

2 500 kilomètres carrés d’une diversité de paysages unique au monde, un décor de rêve pour les tournages de films, documentaires et séries. Ici, une équipe de TF1 au volcan.
2 500 kilomètres carrés d’une diversité de paysages unique au monde, un décor de rêve pour les tournages de films, documentaires et séries. Ici, une équipe de TF1 au volcan.  DR
 

UN FOISONNEMENT DE PROJETS

Si l’émergence des talents réunionnais est liée au travail de formation, le développement de l’industrie du film à La Réunion découle aussi, sinon essentiellement, d’une réelle volonté d’hommes et de femmes de faire des films, comme le fait observer Jean-Marie Pernelle. Il y a aujourd’hui à La Réunion un foisonnement de projets, surtout des courts métrages et énormément de nouveaux auteurs. « Avant, c’était un projet tous les deux ans. Aujourd’hui, c’est cinq ou six par an », constate le réalisateur et producteur.
Un cas notable, celui de DK Pit qui prépare la sortie de son long métrage « Max Paradise ». Pour le réalisateur réunionnais, le concept « Terre de tournages » est désormais acquis, il faut maintenant aller plus loin. « Le vrai défi pour les professionnels réunionnais, c’est de développer la filière de façon à ce que La Réunion soit une terre de création. C’est là qu’il y a un travail à faire, avec la Région et avec les entreprises », souligne DK Pit. Le réalisateur réunionnais se situe résolument dans la mouvance d’un cinéma indépendant en train de prendre de plus en plus de place dans l’industrie mondiale du film, même si dans leurs circuits locaux respectifs, les cinéastes indépendants ne se trouvent pas facilement une place au soleil. 
« Quand on produit localement, on espère toujours avoir les financements nécessaires suivant les mêmes standards de façon à ce que l’on soit dans un processus gagnant-gagnant », indique William Cally, réalisateur documentariste qui est dans le circuit depuis maintenant dix ans. Pour lui, le plus important aujourd’hui est de « créer un éco-système permettant l’émergence de créations fortes. S’il y a en effet beaucoup de films (surtout des documentaires) qui sont produits à la Réunion, mettre en place un projet relève toujours du parcours du combattant. Anaïs Charles-Dominique, réalisatrice indépendante, auteure de plusieurs documentaires pourtant très bien accueillis par la critique – « Prisonnier d’un mythe » (2009), « L’Horizon cassé » (2012) et « Maloya, j’écris ton nom » (2015), présenté au Festival de Montréal – en sait quelque chose. « C’est la passion qui nous anime, on fait des films parce qu’on a des choses à dire, liées à l’identité, à la langue, à l’envie de mettre tout cela sur le devant de la scène, mais aussi de toucher les gens », explique la jeune femme. C’est le cas pour son film sur le maloya dont le côté mystique, méconnu, a touché les gens. Pour son nouveau film, un documentaire intitulé « Le bon sens des hommes (et la folie du monde) », qui rend hommage aux savoirs populaires traditionnels, elle a lancé un appel public à soutien. Pour quelqu’un qui a déjà fait un film, à plus forte raison qui a obtenu une certaine reconnaissance, c’est toujours plus facile de décrocher des aides. « Pour vivre du cinéma il faudrait faire un film par an », estime Anaïs Charles-Dominique. Mais on n’en est pas encore là… 
 

Anne-Laure Ringanadépoullé, conseillère cinéma à l’Agence Film Réunion (AFR) : « Nous nous positionnons comme le French Hub dans l’océan Indien. »
Anne-Laure Ringanadépoullé, conseillère cinéma à l’Agence Film Réunion (AFR) : « Nous nous positionnons comme le French Hub dans l’océan Indien. »  Guillaume Foulon
 

CRÉER UN MODÈLE ÉCONOMIQUE

L’investissement privé, sur certains sujets, serait le bienvenu et complèterait les mécanismes d’aides de l’État, mais cela reste difficile. « On est par exemple constamment à la recherche de partenaires en aide industrielle au niveau informatique », indique pour sa part DK Pit.
Pour le réalisateur réunionnais, les entreprises ont un rôle à jouer car la filière cinéma ne concerne pas seulement les professionnels de l’image mais toute une série de métiers, dans la construction, l’habillement, l’hébergement, la restauration, etc. Ailleurs, les cinéastes indépendants (américains, coréens) ont réussi à créer un modèle économique axé autour de petites productions pour lesquelles le retour sur investissement est tout aussi intéressant, sinon plus. Ainsi, avec une mise de départ de 50 000 dollars, certains films ont obtenu des recettes de 1 million de dollars. DK Pit s’inscrit résolument dans cette logique qui pourrait s’adapter à une industrie réunionnaise naissante. L’autre modèle économique de référence est bien évidemment le numérique, selon Alain Seraphine qui en sait déjà quelque chose. « À la création de Pipangaï, les gens n’imaginaient pas que l’on pourrait concurrencer l’Asie dont les coûts de production étaient largement inférieurs. » Alain Séraphine réfléchit déjà à la mise en place, dans sa sphère d’intervention, de structures plus larges qui engloberaient Maurice, Madagascar, voire même Shanghai, en Chine. « L’ILOI est condamné à adopter un modèle économique différent avec une mission internationale, mais aussi à faire émerger sans cesse de nouveaux talents », insiste Alain Séraphine. Estelle Jomaron Galabert, elle, vise une collaboration plus étroite avec Maurice pour les tournages. « Si l’on arrive à intégrer des compagnies aériennes, des tournages combinés sont possibles », souligne la présidente de l’AFR. Si l’industrie réunionnaise du film est désormais bien en place, pour écrire le prochain épisode, des décisions importantes doivent être prises. Par rapport aux évolutions technologiques, aux choix stratégiques et aux transferts de talents. « Il faut mettre les fers au feu, nous devons être en situation de veille permanente », insiste Alain Séraphine qui entrevoit déjà la possibilité de faire appel au clonage en temps réel en utilisant, dans les studios Pipangaï, un prototype de Recover 3D adapté au cinéma d’animation. Pour DK Pit, les professionnels locaux doivent pouvoir aspirer à devenir des chefs de poste dans leur créneaux respectifs (prises de vues, montage, etc.). « Mais il ne faut plus qu’on se dise que, parce qu’un film est fait par des locaux, il est un petit film. C’est un film, un point c’est tout. » Pour William Cally, il est désormais important de mettre en place « un cercle vertueux par rapport à la façon dont on fait travailler les locaux ». « Nous voulons progresser toujours plus, aller vers des choses plus ambitieuses, notamment la fiction. Notre avenir, on le construit actuellement », laisse entendre le documentariste. Lorsqu’un film, écrit, produit et réalisé au plan local, aura trouvé son public, le film réunionnais aura gagné son pari. « C’est possible et peu importe la langue car le cinéma traite de l’humain avant tout. À nous de convaincre le public », lâche DK Pit dont on attend impatiemment la sortie du prochain film…
 

Alain Séraphine, à l’origine de l’Institut de l’image de l’océan Indien (ILOI) et du studio de production Pipangaï : « À sa création, les gens n’imaginaient pas que l’on pourrait concurrencer l’Asie dont les coûts de production étaient largement inférieurs. »
Alain Séraphine, à l’origine de l’Institut de l’image de l’océan Indien (ILOI) et du studio de production Pipangaï : « À sa création, les gens n’imaginaient pas que l’on pourrait concurrencer l’Asie dont les coûts de production étaient largement inférieurs. »  Guillaume Foulon
 
L’Institut de l’image de l’océan Indien (ILOI) a vu le jour suite à un forum internatio-nal de l’image organisé à La Réunion en 1993. Ce centre de formation accueille ac-tuellement 250 étudiants.
L’Institut de l’image de l’océan Indien (ILOI) a vu le jour suite à un forum internatio-nal de l’image organisé à La Réunion en 1993. Ce centre de formation accueille ac-tuellement 250 étudiants.  Guillaume Foulon

JEU VIDÉO : LE BON FILON
Plus qu’une filière, le jeu vidéo est en train de devenir une véritable industrie en France avec un chiffre d’affaires de 2,3 millions d’euros réalisé en 2016 par les studios de développement, selon le Syndicat national du jeu vidéo. Dans le monde elle génèrerait même deux fois plus de revenus que le cinéma. Avec quelque 2,6 milliards de joueurs, elle pèse environ 100 milliards d’euros. À La Réunion, le secteur en est encore à ses balbutiements et le collectif Bouftang a été créé pour réunir les professionnels de ce secteur. De son côté, le Conseil régional veut dynamiser le créneau en favorisant les initiatives, en encourageant la formation et en débloquant des aides financières, d’autant plus que c’est un secteur à forte création d’emplois jeunes. Les entreprises de la filière peuvent bénéficier des financements du Fonds européen de développement régional (FEDER) pour l’investissement productif, à travers le Conseil régional. Cette collectivité finance un programme de formations aux métiers de l’image du son et des nouvelles technologies, à travers l’ILOI et sa licence MAAJIC (Multimédia, audiovisuel, animation, jeu vidéo, informatique et communication) ainsi que son Master MAAJOR (Multimédia, audiovisuel, animation, jeu vidéo, orientation et réalisation).
KWA FILMS : LA BONNE IDÉE
Trois jeunes femmes, toutes trois professionnelles de l’audiovisuel, ont décidé de s’associer pour monter un projet ambitieux de diffusion de films de l’océan Indien. Ceux de La Réunion, bien sûr, mais aussi de Madagascar, de Maurice, de Mayotte, des Comores, voire d’Inde, d’Afrique du Sud ou encore d’Australie… Marie Trouvée, Audrey Bacal et Julie Fioretti ont ainsi créé Kwa Films, une plateforme électronique qui se situe à mi-chemin entre un média digital et une librairie indépendante. « La sélection des films est marquée par l’identité », précise Marie Trouvée. Fictions ou documentaires, courts ou longs métrages, l’important c’est la qualité artistique et le degré d’engagement de l’œuvre qui guideront donc le choix. Au départ, une cinquantaine de films seront disponibles par mois. Et un constat : il y a un réel manque de visibilité pour les films de la zone. « Tous ceux que nous côtoyons et qui font des films ont exprimé le besoin d’être vus », poursuit Julie Fioretti. Et comme la nouvelle génération est plus connectée sur Youtube qu’assise devant son téléviseur, ses camarades et elle ont donc imaginé ce service, forcément branché, définitivement dans l’air du temps, dans un monde qui se retrouve sous l’emprise d’entreprises comme Netflix, géant américain proposant des films et séries télévisées en flux continu. Kwa Films propose donc un système d’hébergement de films, dans lequel les droits des auteurs sont préservés et qui permet au spectateur de louer un film, de le télécharger ou de s’abonner à différents tarifs. La nouvelle plateforme devrait être opérationnelle au courant du premier semestre 2018, selon ses animatrices.

De gauche à droite : Audrey Bacal, Marie Trouvée et Julie Fioretti, à l’origine de Kwa Films, une plateforme électronique qui se situe à mi-chemin entre un média digital et une librairie indépendante.
De gauche à droite : Audrey Bacal, Marie Trouvée et Julie Fioretti, à l’origine de Kwa Films, une plateforme électronique qui se situe à mi-chemin entre un média digital et une librairie indépendante.  DR
 
FORMATION : LE POINT DE DÉPART
Depuis 1994, l’Institut de l’image de l’océan Indien (ILOI) dispense des formations aux métiers de l’image, en partenariat avec le département animation de la prestigieuse École des Gobelins, de Paris. De son côté, l’Agence Film Réunion (AFR) organise des ateliers d’écriture et des ateliers pour comédiens. Elle accompagne aussi les réalisateurs dans des festivals tels que ceux d’Annecy (animation), Clermont-Ferrand (courts métrages), La Rochelle (documentaire) et Cannes. Il y a des ponts qui se créent avec les organismes de la zone océan Indien, comme par exemple des ateliers et résidences d’écriture avec les institut français, et notamment celui de Maurice, dans lesquels sont accueillis des candidats d’Afrique francophone. Cette année, la résidence d’écriture « Réunion tout en auteurs » a permis à douze jeunes scénaristes francophones d’exposer leurs projets à deux formateurs réputés, Jean Pol Fargeau, ancien collaborateur de Calire Denis et de Leos Carax, et Michel Marx, formateur à L’École nationale supérieure Louis Lumière.
FONDS DE SOUTIEN : L’ÉLÉMENT CLÉ
Lorsque des tournages sont localisés à La Réunion, les dépenses faites dans le département sont éligibles au crédit d’impôt international : C2i ou TRIP (Tax Rebate for International Production), le taux accordé est de 30% des dépenses éligibles du film en France. Les projets ayant pour objectif d’être produits localement peuvent prétendre au fonds de soutien régional à l’industrie de l’image, qui peut participer au financement des trois étapes principales d’une production audiovisuelle ou cinématogra-phique : l’écriture de scénario, le développement du projet et la réalisation de l’œuvre. Les aides sont cumulables avec les aides du CNC.