Eco Austral

Découvrez tous nos articles en illimité. Je m’abonne

Logo Eco Austral
n

Eco Austral

Océan Indien

Lutte contre la pêche illégale en Indianocéanie

Depuis le début du mois de février 2014, de hauts responsables de la surveillance des pêches des Comores, du Kenya, de Madagascar, de Maurice, de la Tanzanie et des Seychelles sont réunis à Maurice pour débattre de leurs priorités communes en matière de lutte contre la pêche Illégale, Non déclarée et Non règlementée (INN). 

Cet atelier régional, financé par l’Union européenne, est organisé par le programme SmartFish de la Commission de l’océan Indien (COI).
Au cours de cet atelier, chaque pays doit analyser les menaces le concernant en termes de pêche illégale.
Cet exercice d’évaluation des plans nationaux permettra de générer les outils de planification nécessaires pour les années à venir.
« Cette réflexion nous permet de savoir exactement où les ressources sont les plus demandées », explique Mauree Daroomalingum, directeur des pêches de la République de Maurice
La pêche illégale, non déclarée et non règlementée représente, dans le monde, entre 10 à 23 milliards de dollars de pertes chaque année.
Le commerce de poisson des captures illégales est estimé entre 11 et 25 millions de tonnes, ce qui pourrait représenter 20% des ressources mondiales.
La pêche Illégale, Non déclarée et Non règlementée (INN) épuise les stocks et sape les efforts déployés pour assurer leur pérennité et leur renouvellement. C’est pourquoi, depuis 2007, la COI a mené près de 38 patrouilles régionales et contrôlé plus de 400 bateaux dans la zone exclusive économique (ZEE) de l’océan Indien.
« Ces dernières années, la pêche INN est devenue un des dossiers internationaux prioritaires des décideurs responsables de la pêche », affirme Léon Martial Razaka, Chargé de mission, responsable du volet « croissance régionale bleue et verte » auprès de la COI.
« Les pouvoirs publics du monde entier ont intérêt à intensifier leurs efforts pour la combattre, à harmoniser autant que possible leurs techniques de surveillance et de contrôle », conclut-il.
Ces deux dernières années, le programme SmartFish a mené des actions de plaidoyer auprès des cadres gestionnaires des pays du lac Victoria et de l’océan Indien.
Il a également dispensé des formations pour les inspecteurs de pêche et a octroyé une subvention de plus d’un million d’euro.