Green
Nouveau transport par câble à La Réunion

Le président de Région, Didier Robert, a posé à Saint-Denis, dans le quartier du Moufia, la première pierre du téléphérique qui doit relier le Chaudron à Bois-de-Nèfles. Plusieurs personnalités étaient présentes lors de l’événement sur le site de la station Bancoul, notamment le président de la Cinor (Communauté intercommunale du Nord de La Réunion), Gérald Maillot, le maire de Saint-Denis, Gilbert Annette, et des élus de ces différentes collectivités.
Plébiscité par 95 % de la population, le projet de téléphérique urbain de la Cinor propose dans un premier temps ce tracé de 2,7 km comprenant cinq stations, que devraient emprunter environ 6 000 voyageurs par jour - sur le tronçon le plus chargé - avec un débit potentiel de 1 000 voyageurs par heure. L’usager mettra ainsi moins de 15 minutes pour relier le Chaudron à Bois-de-Nèfles tandis que les stations se présenteront comme de véritables gares permettant de relier les différents pôles importants de la ville. Ces stations seront aussi des espaces de vie au cœur des quartiers, en offrant des possibilités de nouvelle centralité.
Le téléphérique prévoit également une amélioration du maillage des transports en commun. Cette ligne s’inscrit en effet dans le projet de Réseau intégré de transport moderne (Ritmo), porté par la ville de Saint-Denis. Elle sera donc connectée au réseau de transport existant et tiendra également compte du futur projet RunRail de la Région Réunion pour gommer les nœuds de circulation.
Un enjeu fort d’intermodalité
Le choix du tracé du RunRail a été réalisé en 2016 en intégrant déjà les enjeux d’intermodalités avec les deux projets majeurs que portaient alors la Cinor, a savoir les téléphériques Chaudron/Bois-de-Nèfles et Belle-pierre/La Montagne. Ces deux projets font partie des critères ayant contribué au choix du Boulevard Sud comme support du RunRail. Les études réalisées depuis confirment cet enjeu fort d’intermodalité entre les projets de transports par câble (TPC) de la Cinor et le projet RunRail. Ces études concluent notamment que les stations Bertin (terminus du TPC La Montagne) et Université (en connexion avec le TPC Chaudron) seront bien les deux stations les plus fréquentées du RunRail et présenteront le plus d’échanges avec le réseau de la Cinor.
Suite à la mise en service du TPC, la Région engagera les travaux du RunRail en 2021 et réalisera une station au pied de la station Cinor, avec donc une connexion parfaite et optimale, pour une mise en service en 2024. Le pôle Câble/RunRail a vocation à devenir une référence nationale puisque à ce jour, aucun réseau ni projet ne propose une proximité telle entre une station câble et un réseau guidé structurant. Au niveau international, seule la ville de Medellín en Colombie présente ce niveau de service. Coût d’investissement du projet du téléphérique : 43 millions d’euros dont 15 millions financés par l’Europe et la Région via le Fonds européen de développement régional (FEDER).
« Nous avons une vraie responsabilité d’amener La Réunion vers plus de modernité, car notre territoire est un territoire de premier plan et nous nous devons de lui offrir le meilleur. Nous devons faire de La Réunion un des territoires les plus exemplaires en matière de déplacements, penser une logique de mobilité de manière globale car la question des transports en commun et durables reste une question prioritaire pour les quinze prochaines années », a déclaré Didier Robert. La livraison du téléphérique est prévue courant 2020.