Eco Austral

Découvrez tous nos articles en illimité. Je m’abonne

Logo Eco Austral
n

Eco Austral

Océan Indien

Parution du Top 500 régional 2018

IBL prend la deuxième place en franchissant le cap du milliard de dollars de chiffre d’affaires

L’édition 2018-2019 du Top 500 de L’Eco austral voit une nouvelle fois le groupe Bernard Hayot, multinationale d’origine antillaise, trôner à la première place avec un chiffre d’affaires de plus d’un milliard d’euros, réalisé à La Réunion. Mais la deuxième place est désormais occupée par le groupe mauricien IBL qui a franchi pour la première fois de son histoire le cap du milliard de dollars (927 millions d’euros). Le groupe de grande distribution Vindémia, filiale du Français Casino, est donc relégué à la troisième place avec un chiffre d’affaires estimé à 910 millions d’euros. Un trio de tête qui se détache nettement alors que le quatrième du classement, le groupe malgache Axian, de la famille Hiridjee, affiche un chiffre d’affaires de 517 millions d’euros. 
L’Eco austral souligne, dans l’éditorial d’Alain Foulon, son directeur général et fondateur, que seules 123 entreprises, sur 500, réalisent un chiffre d’affaires égal ou supérieur à 50 millions d’euros. Ce qui confirme que le tissu économique des îles de l’océan Indien est constitué de PME. 
Globalement, les entreprises sont plutôt en phase de croissance même si de grandes disparités apparaissent selon les secteurs d’activité. Une croissance qui traduit celle des Produits intérieurs bruts (PIB). Celui de Maurice, évalué à 3,8 % pour 2017 et à 3,9 % pour 2018, est jugé satisfait par L’Eco austral eu regard au faible taux de la croissance démographique qui s’affiche à seulement + 0,1 %. Mais le point faible, selon Alain Foulon, demeure « l’insuffisance des investissements privés, la stagnation des recettes à l’export et un déficit commercial qui se creuse. La croissance est plutôt dopée par des investissements publics dans les infrastructures ». Outre le risque d’un endettement excessif de l’État, selon L’Eco austral, ces investissements ne génèrent pas une croissance durable comme le feraient, par exemple, des investissements dans le secteur de l’économie bleue. Et le magazine régional cite le modèle développé par Hawaï où un soutien public massif à ce secteur a généré ensuite énormément de valeur ajoutée. 
Selon L’Eco austral, le principal défi est celui de la croissance inclusive dans des îles où le risque de fracture social est réel. « La course au taux de croissance et à la consommation sans fin ne suffit pas à développer durablement un pays. Sans aller jusqu’à choisir la décroissance, il faut identifier la bonne croissance. De même qu’on fait la différence entre le bon et le mauvais cholestérol », conclut l’éditorialiste.