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Maurice/Afrique

Port-Louis veut être le partenaire privilégié de l’Afrique pour les investissements

ALORS QUE LE SECTEUR FINANCIER MAURICIEN N’EST TOUJOURS PAS RASSURÉ SUR SON AVENIR, OCORIAN A ORGANISÉ SON PREMIER FORUM. OBJECTIF : RAPPELER LA PLUS-VALUE DE LA PLACE POUR L’AFRIQUE.

« La valeur ajoutée de Maurice en tant que centre financier international (CFI) pour les affaires et les investissements transfrontaliers en Afrique. » Le thème du tout premier Ocorian Forum, depuis le rachat du cabinet mauricien ABAX, avait le mérite de mettre les pieds dans le plat. Organisée en deux tables rondes, cette rencontre a  attiré plus de trois cents acteurs du secteur, essentiellement mauriciens. Et Richard Arlove, Regional CEO AMEA (Asia, Middle East & Africa) pour Ocorian, de préciser que « ce Forum est un excellent lieu de discussion, mais aussi d’apprentissage et de partage d’expériences sur les récents développements survenus sur le continent africain ».  La première partie de la réunion a vu les interventions de Keith Allan, Haut-Commissaire britannique (ambassadeur) à Maurice, et de Carla Osorio, chef de la coopération à la délégation de l’Union européenne à Maurice et aux Seychelles, qui a souligné le (nouveau) rôle de Maurice. L’île, qui n’est plus éligible à une aide au développement dite Overseas Development Assistance, pourrait contribuer au développement d’autres pays africains par le biais d’une assistance technique financée par des donateurs dans des secteurs spécifiques. 

Prospérité partagée

La seconde table ronde a poursuivi sur cette idée. Des dirigeants d’entreprise du CFI mauricien ont notamment abordé les opportunités et les changements nécessaires pour que Maurice puisse jouer pleinement son rôle de plate-forme d’investissement et de commerce axée sur l’Afrique. 
Mathieu Mandeng, le CEO de la Standard Chartered Bank Mauritius, estime que le CFI mauricien participe déjà activement à la création de valeur pour l’Afrique. « Maurice est en bonne position pour créer un partenariat pour la prospérité partagée avec les autres pays africains », a-t-il déclaré, ajoutant qu’au-delà de l’expertise technique, l’île pourrait partager son expérience dans d’autres domaines, comme la bonne gouvernance. Il est rejoint par Hercu Bloem, Managing Director de GroCapital Holdings, qui a souligné les avantages de conduire des affaires à/et à partir de Maurice. Il a insisté, lui-aussi, sur les nombreux points positifs de la juridiction. 
Quant à Louis Nallet, CEO de Skylar Investments, à qui la Financial Services Commission (instance qui régule et supervise le secteur financier non-bancaire à Maurice) a récemment octroyé une licence de banque d’investissement, il a insisté sur le fait que Port-Louis devrait continuer à améliorer son offre. L’île doit proposer davantage de services à valeur ajoutée. C’est seulement ainsi qu’elle pourra devenir le centre financier privilégié du continent.

Brexit : une opportunité ?
Le haut‐commissaire britannique à Maurice, Keith Allan, lors de ce Forum, a assuré qu’« à la lumière de notre nouvelle stratégie pour l’Afrique, nous sommes confiants que Maurice sera un partenaire de choix pour le Royaume-Uni en termes de développement de nouveaux secteurs économiques sur le continent ». Il faisait référence aux nouvelles dispositions prises par le Royaume‐Uni pour assurer la continuité des échanges avec les pays africains signataires d’accords de partenariat économique, et surtout de la nouvelle stratégie de promotion des investissements de son pays en Afrique.