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Réunion

Quatre lauréats au concours national de projets innovants

Les quatre projets sont très différents dans leurs objectifs, leur maturité et leur dimension mais ont en commun un besoin de financement. Ceux qui les portent ont reçu chacun une aide de 10 000 euros. Et plus important pour la suite, ils bénéficient d’un appui personnalisé.

Les quatre lauréats du concours national de projets innovants, lancé par Annick Girardin, ministre des Outre-mer dans le cadre des Assises de l’Outre-mer, ont présenté individuellement leur projet. Face à eux : Gilles Lesellier, directeur de l’Institut d’émission des départements d’Outre-mer (Iedom) à La Réunion, Virginie Delisée-Pizzo, directrice locale de l’Agence française de développement (AFD), Christian Quéré, directeur inter-régional Réunion-Mayotte de BPI France, et Christophe Loiseau, directeur régional adjoint de  la Banque des Territoires (ex-Caisse des Dépôts).
Le concours a reçu 850 dossiers au niveau national, dont 19 ont été retenus, parmi lesquels ces quatre projets réunionnais. Les lauréats ont reçu chacun une aide de 10 000 euros et bénéficient d’un appui personnalisé, dont nous avons assisté à la première étape: une rencontre individuelle de 30 minutes avec les plus hautes instances bancaires locales. Le but de cette audition était de nouer le contact, prendre la température et par la suite, des rendez-vous personnalisés seront pris pour aller plus loin dans l’accompagnement. 

 

Projet Capeline
Le projet Capeline de Jannick Fontaine est une plate-forme pédagogique qui a l’ambition de couvrir toutes les matières et tous les cycles, du primaire au supérieur.  
 

Engrais bio liquide

Le projet Capeline de Jannick Fontaine est une plate-forme pédagogique qui a l’ambition de couvrir toutes les matières et tous les cycles, du primaire au supérieur. Le projet est en bonne voie mais doit encore mûrir et notamment s’insérer dans une offre existante déjà importante. Et surtout s’appuyer impérativement sur les ressources humaines du rectorat, peut-être dans le cadre d’une mise à disposition de personnel car, sinon, le projet aura beaucoup de mal à trouver son modèle économique. Valobio d’Henri Tessier est une usine de valorisation des déchets de la pêche, pour en faire de l’engrais bio liquide. Ce projet est une évidence écologique. D’une part, il faut que les bateaux de pêche réunionnais, qui n’ont pas le droit de rejeter en mer les déchets de poisson procédé à bord, aient une solution pour s’en débarrasser, d’autre part, il faut diminuer le tonnage d’engrais chimiques importés à La Réunion (25 000 tonnes par an). On ne présente plus Les clowns à l’hôpital de Natacha Roy, mais cette association, qui ne travaille qu’avec des comédiens professionnels et spécialement formés, a elle aussi besoin de moyens pour poursuivre et développer son activité, dont tout le monde reconnaît les vertus thérapeutiques.
Patricia Arnoux, enfin, est porteuse d’un projet de production de cosmétiques à partir de produits naturels de la Réunion. Là encore, c’est un projet « évident ». La flore réunionnaise est généreuse en fragrances et en plantes aux vertus cosmétiques.
L’ambition de Patricia Arnoux, qui a travaillé chez L’oréal, est de suivre l’exemple de Tahiti, qui a su se faire une place au soleil grâce au monoï. Les échantillons de crèmes de soin et de savonnettes qu’elle a offerts lors de son audition sont la preuve d’un savoir-faire qui ne demande qu’à passer du stade artisanal à semi-industriel.
Les quatre porteurs de projets réunionnais ont également rencontré lors de leur passage dans les murs de l’Iedom Nicolas Aulezy, le référent TPE de l’institution, qui est une mine d’or d’informations.