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Réunion

Rallye sur un volcan

Le Tour Auto qui s’est disputé au mois de juillet a prouvé que le rallye est bien le sport qui mobilise le plus de spectateurs à La Réunion. Il faut dire que les organisateurs (ASA Réunion) et surtout les écuries de course ont vraiment mis le paquet pour cette 50e édition.

Jamais autant d’argent n’a été investi dans une course automobile à La Réunion. Thierry Law-Long, vainqueur l’an dernier, savait qu’il serait difficile pour lui de faire le doublé car pour cette 50e édition, certains ont sorti l’artillerie lourde : pas moins de dix voitures de catégorie R5 (juste en dessous de WRC) étaient alignées sur la ligne de départ, du jamais vu, dont quatre acheminées par Air Austral deux jours avant l’épreuve ! De fait, après une bataille acharnée, le « Chinois volant » doit se contenter de la deuxième place, pour deux petites secondes au bout de 162,5 km de spéciales. C’est Damien Dorseuil, donné favori et en tête du championnat régional des rallyes, qui l’emporte, avec une Ford Fiesta R5 du team SCF (Sam Caw Freve).

 

Damien Dorseuil a parfaitement géré son avance sur son principal adversaire, Thierry Law-Long, et il emporte le premier Tour Auto de sa carrière, pour deux petites secondes.
Damien Dorseuil a parfaitement géré son avance sur son principal adversaire, Thierry Law-Long, et il emporte le premier Tour Auto de sa carrière, pour deux petites secondes.  
 

Transmission intégrale

L’an 2019 correspond aussi au 100 ans du contrat qui lie Peugeot et JCA (Jules Caillé Autos), un des plus vieux contrats commerciaux au monde. François Caillé voulait absolument marquer le coup. Il a donc engagé une Peugeot 208 T16 préparée en Métropole dont il a confié le volant à Olivier Payet, quadruple vainqueur du Tour et fils de Maurice Payet, vainqueur du tout premier Tour Auto en 1967 : tout un symbole ! Derrière les missiles de tête, on trouve de nombreux pilotes talentueux prêts à saisir la moindre occasion, comme Malik Unia, vainqueur du Tour Auto en 2000 et 2009, mais avec une BMW 318i, une propulsion qui ne peut hélas pas rivaliser avec les R5 à la gestion électronique plus moderne et à transmission intégrale. C’est d’ailleurs ce qui explique que Maxime Dupuy ait confié cette année encore cette BMW qui lui appartient à Malik Unia, pendant que lui roule en Ford Fiesta R5. Elle lui a permis de faire des étincelles vendredi soir dans la spéciale Lon-Mon-Poy et de carrément prendre un moment la tête du rallye, avant de connaître des soucis de direction assistée qui l’ont contraint à abandonner. La BMW, que Malik disait « fiabilisée » a elle-aussi cassé (embrayage). Abandon sur panne mécanique également (cardan) pour Mamisoa et Muriel Rajoël et leur Honda Civic (F2000) soutenue par la Sogécore.
N’oublions pas notre artiste local, Meddy Gerville, qui roulait cette année en Hyundai i20 R5 spécialement acheminée de Métropole pour le Tour Auto, et qui, de l’avis général du public, avait de loin le plus beau style de passage dans les virages, sur sec comme sur le mouillé. Il termine finalement quatrième au scratch !
Tous les groupes présents dans l’automobile étaient présents sur le Tour Auto et soutiennent, plus ou moins directement, des équipages : GBH, Caillé, CMM, Leal, Sogecore. C’est une question d’image mais pas seulement : les retombées commerciales d’une belle prestation sur le Tour Auto sont réelles.  Pour certaines PME, c’est leur seule et unique communication de toute l’année et elle porte ses fruits… jusqu’au tour suivant !

 

Philippe Lherminez, directeur du team NTR, a soutenu huit  équipages cette année et a fait venir par avion quatre voitures de métropole.
Philippe Lherminez, directeur du team NTR, a soutenu huit  équipages cette année et a fait venir par avion quatre voitures de métropole.