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Le gisement de déchets du BTP est estimé à 2,38 millions de tonnes à La Réunion, selon la cellule économique du BTP. Sur ce gisement, environ 2 millions de tonnes de matériaux inertes sont potentiellement captables pour être recyclés ou valorisés. Les déblais naturels, terre et cailloux, ne sont pas valorisables pour le BTP. Or ils représentent l’essentiel des déchets de chantier de GTOI, l’un des gros acteurs du secteur. Ils sont habituellement évacués chez des propriétaires proches comme remblais ou cédés à des transporteurs. Des conventions de travaux d’amélioration foncière agricole, en partenariat avec la Safer (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural), ont donc été imaginées par l’entreprise, sur la base du protocole « andains » rédigé en 2016 pour la Nouvelle route du littoral. L’objectif est d’amener les déblais chez des agriculteurs pour réaliser un aménagement. La terre stérile peut combler des trous, la terre végétale étant étalée au-dessus, des fossés, pieds de talus et autres pouvant être réalisés si besoin. Une première convention passée en 2019 avec un agriculteur de Grands-Bois a ainsi permis de gagner un hectare de sole cannière. Depuis, GTOI à réédité l’opération à plusieurs reprises et la rédaction d’un protocole de valorisation des terres excavées en milieu agricole est en cours d’élaboration par les acteurs du BTP, du monde agricole et les services de l’État concernés.