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Océan Indien

Secrétariat général de la COI : d’un style à l’autre



La personnalité de Jean-Claude de L’Estrac tranchait nettement avec celle de son prédécesseur, le Seychellois Callixte d’Offay, efficace mais discret diplomate de carrière, pas très porté sur la communication. Le successeur de Jean-Claude de L’Estrac, le Comorien Hamada Mmadi Boléro, lui ressemble davantage. Un politique passionné d’écriture et d’Histoire. Pour le reste, leurs styles et leurs attitudes diffèrent complètement, comme l’a montré Boléro, le 13 juillet, à Port-Louis, lors de la passation de pouvoir. Il a tenu à mettre les « pieds dans le plat » à propos de Mayotte et du contentieux entre la France et l’Union des Comores. Un peu « déplacé », soulignaient certains commentateurs mauriciens peu habitués à cette franchise de ton dans un discours officiel devant les chefs d’État des pays membres de la COI ou leur représentant. Mais depuis quarante ans, les relations entre la France et les Comores s’entretiennent sur le mode du « je t’aime moi non plus ». Et d’ailleurs,  Luc Hallade, ambassadeur français délégué à la Coopération régionale dans l’océan Indien, n’a pas relevé et, au contraire, a tressé quelques louanges à Boléro qu’il a bien connu lorsqu’il était ambassadeur de France à Moroni. Il ne faudrait donc pas s’émouvoir outre mesure de ce coup de bec de Boléro qui a profité de la tribune internationale qui s’offrait à lui. N’oublions pas non plus qu’il vient de l’archipel de « sultans batailleurs » !