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Réunion

Un partenariat avec la CPME pour accompagner les filières à l’international

Selon une première approche, le bâti tropical, secteur où La Réunion est en pointe, pourrait s’internationaliser à Maurice et en Afrique de l’Est. ©Laboratoire Pimen
La Confédération des petites et moyennes entreprises s’est associée au Club Export Réunion pour développer l’exportation collaborative. Tout en défendant la stratégie du bon achat (SBA) en faveur de la production locale, la CPME veut faciliter l’accès aux marchés extérieurs.

En 2017, la Région Réunion a élaboré le Schéma régional de développement économique d’internationalisation et d’innovation (SRDEII) qui fixe un cap et définit les orientations stratégiques pour plusieurs années. Parmi ces orientations, la structuration des filières et l’ancrage local sont largement plébiscités. 
Entre 2017 et 2018, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), syndicat interprofessionnel, a réalisé une étude identifiant dans les commandes publiques et privées la part des achats de biens et services produits localement. Intitulée Ré-enraciner l’économie locale (REELLE), cette étude fait ressortir deux points importants. D’abord, les achats de biens et de services sont souvent délocalisés, alors qu’ils pourraient être effectués auprès d’entreprises réunionnaises. 

L’ancrage territorial facilite l’internationalisation 

En cause, une méconnaissance, de la part des acheteurs, des filières existantes. Ensuite, la part de l’internationalisation des entreprises (notamment dans la zone océan Indien) est minime, si ce n’est inexistante. Or les entreprises gagneraient à s’internationaliser car la situation insulaire induit une base de consommateurs forcément limitée. Cette internationalisation est le prolongement naturel de leur ancrage territorial. 
Loin d’être un repli sur soi, l’ancrage territorial d’une l’entreprise augmente son efficacité sur des marchés souvent plus larges ainsi que son engagement sociétal. L’entreprise ancrée localement s’inscrit dans des échanges de proximité qui lui ouvrent des opportunités pour innover, faire connaître et enrichir ses savoir-faire, nourrir de nouvelles alliances, valoriser ses collaborateurs. Et c’est souvent une étape vers une plus grande internationalisation. 
Le Club Export Réunion, acteur incontournable de l’internationalisation à La Réunion, s’inscrit pleinement dans la démarche de structuration de filières d’excellence en cours à l’échelle du territoire. Dans le secteur des services, un groupement d’entreprises de différents métiers en lien avec la ville durable a déjà été identifié. Les travaux se poursuivent pour d’autres secteurs clés (transition énergétique et numérique, économie bleue, santé, agro-industrie, ingénierie, services aux entreprises, etc.). Ainsi, l’association participe, aux côtes de la CPME, au développement du territoire. 
Le Club Export Réunion, fédérant des chefs d’entreprise souhaitant exporter des biens et/ou des services, s’associe à la démarche de la CPME qui répond aux enjeux de l’économie réunionnaise. Pour les 40 000 entreprises du territoire (dont moins de 500 seulement emploient plus de 20 salariés), il s’agit de structurer une filière dans chaque secteur d’activité. 
Le Club Export voit dans cette structuration un levier pouvant permettre aux entreprises de s’inscrire dans une chaîne de valeur à l’échelle régionale. 

Mieux identifier les opportunités 

Dans la zone de l’océan Indien, l’association a d’ores et déjà pré identifié des axes de développement. Pour les Seychelles, il existe des besoins en matière de formation dans la boulangerie/ pâtisserie, la coiffure/esthétique ou encore l’épicerie/charcuterie. Le bâti tropical est quant à lui un secteur d’activité qui pourrait s’internationaliser à Maurice et en Afrique de l’Est. Enfin, à Madagascar, le Club Export Réunion souhaite la création de filières réunionnaises aptes à structurer l’économie informelle, notamment dans les secteurs du numérique, de l’artisanat et du bâti tropical. 
Le Club Export s’inscrit pleinement dans la dynamique de mise en réseau des entreprises et de structuration de filières dans l’océan Indien et prévoit ainsi de renforcer ses actions en ce sens à l’avenir. Il prévoit en particulier la mise en place d’actions telles que l’identification des opportunités d’affaires, l’identification des partenaires pouvant prendre part (participants ou bénéficiaires) au projet, le montage du projet sur le plan technique et financier et sa gestion opérationnelle.

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