Sécurité maritime régionale : bientôt un centre de fusion des informations
La Commission de l’océan Indien (COI) vient d’organiser un atelier à Maurice, les 29 et 30 avril, avec les représentants des pays couverts par le programme MASE (programme pour la promotion de la sécurité maritime en Afrique orientale et australe) financé à hauteur de 37,5 millions d’euros par l’Union européenne.
La participation à l’atelier de la COI était très large puisqu’on pouvait y rencontrer les représentants de l’IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement), de l’EAC (Communauté de l’Afrique de l’Est), du COMESA (Marché commun pour l'Afrique orientale et australe), d’Interpol (Organisation internationale de police criminelle et de l’UNODC (Organisation des Nations Unies pour la lutte contre la drogue et le crime).
Cette rencontre avait pour objectif de fixer les modalités pratiques en vue de créer une plateforme régionale de partage d’informations dans le domaine maritime. « Avant d’envisager de conduire des opérations coordonnées en mer, il est nécessaire de disposer d’un outil d’information et d’analyse du trafic maritime, a souligné Jean-Claude de L’Estrac, secrétaire général de la COI. C’est là que se pose la question de la mise en place d’un centre de fusion d’informations maritimes dans notre région du Sud-ouest de l’océan Indien. Un tel centre constituera un outil de coopération indispensable au succès des opérations de sécurité maritime par sa fonction d’échange et de partage de l’information maritime collectée par chacun de nos États. »
Pour l’heure, trois pays de la COI – Madagascar, les Seychelles et Maurice – ont signifié leur intention d’abriter ce centre. Les délégués du Kenya ont également fait part de leur intérêt. Les participants reconnaissent les engagements nationaux qu’implique l’hébergement d’un centre de fusion d’informations, tant pour le pays hôte que pour les autres bénéficiaires, notamment au niveau financier. Différents modèles possibles ont été discutés pour la mise en place du système. Ils s’inspirent de modèles qui fonctionnent déjà comme le Programme régional de surveillance des pêches (PRSP) mis en œuvre par la COI depuis 2007, le projet de sécurisation des routes maritimes (MARSIC) ou encore les centres de fusion d’informations de Singapour et du Pacifique.
À signaler enfin que la COI et Interpol prévoient la signature d’un accord général de coopération.