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Afrique

Un développement durable pour le transport aérien

Ce thème se trouvait au centre de la conférence organisée du 25 au 27 mars, à Tananarive, par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) en partenariat avec l’Aviation civile de Madagascar (ACM) et le ministère malgache du Tourisme, des Transports et de la Météorologie.

Trente-cinq pays d’Afrique étaient représentés à la conférence de Madagascar, mais aussi une quinzaine d’institutions dont l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), l’Union africaine, l’Union européenne, l’Association internationale du transport aérien (IATA), l’African Airlines Association (AFRAA) et l’Association des transporteurs francophones (ATAF). Il en résulte un document stratégique, appelé « Déclaration de Tananarive » par l’OACI, qui fixe les grandes orientations du transport aérien en Afrique et propose des mesures précises :

  •  La libéralisation graduelle et équilibrée des services aériens, le renforcement de la coopération entre toutes les parties prenantes de la chaîne de valeur du transport aérien ;
  • Des principes réglementaires plus compatibles avec le transport aérien international en tenant compte des règles de l’Union Africaine sur la concurrence et la résolution des litiges ; 
  • La facilitation du transport aérien tout en tenant compte des normes de sûreté ;
  •  L’invitation aux bailleurs de fonds d’appuyer davantage les efforts des États dans le financement des infrastructures et des services de transport intermodal ; 
  • Le soutien au développement du fret aérien ; 
  • L’appui aux services aériens pour le développement économique des destinations éloignées et des pays enclavés ou insulaires ; 
  • La mise en place d’une plateforme de concertation incluant toutes les parties prenantes pour l’application des taxes et des redevances aéronautiques ; 
  • L’encouragement à l’établissement d’un marché unique du transport aérien en Afrique garantissant son développement ; 
  • Le renforcement des compétences des ressources humaines qui accompagnera les innovations dans le secteur du transport aérien ; 
  • L’accès des opérateurs du transport aérien aux sources de financement permettant l’acquisition d’avions plus modernes, plus économiques, plus fiables et respectueux de l’environnement ; 
  • La ratification de la Convention pour l’unification de certaines règles relatives au transport aérien adoptée à Montréal le 28 mai 1999.
     
L’ATR 72-600 dont vient de s’équiper Air Madagascar. Le président d’ATR, John Moore, et son vice-président chargé des affaires dans l’océan Indien, Guido Di Paolo, étaient présents à la conférence de Tananarive. - DR
L’ATR 72-600 dont vient de s’équiper Air Madagascar. Le président d’ATR, John Moore, et son vice-président chargé des affaires dans l’océan Indien, Guido Di Paolo, étaient présents à la conférence de Tananarive. – DR

À signaler la présence de patrons d’avionneurs et de compagnies aériennes comme John Moore, président d’ATR et Guido Di Paolo, son vice-président chargé des affaires dans l’océan Indien, Vijay Poonoosamy, vice-président Affaires internationales d’Etihad, Alan Renaud, directeur général d’Air Seychelles et Pierre Genolini, vice-président chargé des Affaires internationales d’Air France. 

UNE RÉUNION CONSACRÉE À L’OCÉAN INDIEN

En marge de la conférence sur le développement durable du transport aérien en Afrique, une réunion s’est tenue entre les pays de l’océan Indien. Il en résulte la mise en place d’un Comité de l’aviation civile de l’océan Indien dont la présidence échoit aux Malgaches pour deux années sous la direction de James Andrianalisoa, l’actuel directeur général de l’Aviation civile de Madagascar (ACM). Ce comité est chargé d’identifier et de développer des axes de coopération comme, par exemple, dans les ressources humaines. En clair, certains pays pourraient fournir du personnel qualifié à d’autres pays en vue de développer les dessertes aériennes, un objectif qui fait partie des priorités de la Commission de l’océan Indien (COI).