2013 : année record pour l’Agence Française de Développement avec 7,8 milliards d’euros d’engagements
Anne Paugam, directrice générale de l’Agence Française de Développement (AFD), a présenté le bilan 2013 de l’établissement public. Dans cette année de transition marquée par l’organisation des Assises de la Solidarité et confortée par les orientations prises par le Comité Interministériel de la Coopération Internationale et de la Solidarité (CICID), l’AFD réalise une nouvelle croissance de ses activités avec 7,8 milliards d’euros d’engagements, atteignant ainsi un niveau historique.
Une année de croissance qui confirme la priorité sub-saharienne
En 2013, les engagements atteignent 7,8 milliards d’euros (dont l’essentiel sous la forme de prêts), soit une progression de 8 % par rapport à 2012. L’Afrique subsaharienne reste la priorité de l’Agence : les financements atteignent le volume record de 2,8 milliards d’euros, soit 37 % des financements totaux et 46 % des financements dans les États étrangers. Sur le continent, les projets de formation, de développement urbain, de préservation des ressources naturelles ou encore de développement rural illustrent quelques-uns des secteurs d’intervention prioritaires.
Une hausse des engagements en faveur de la lutte contre le dérèglement climatique
La lutte contre le dérèglement climatique participe d’un engagement fort de l’AFD : 50 % des financements ont un cobénéficesur le climat. En 2013, cette mobilisation s’est traduite par le soutien, à hauteur de 2,4 milliards d’euros, de 77 projets de développement ayant des cobénéfices en matière de lutte contre le dérèglement climatique.
Des financements porteurs de résultats concrets sur le terrain
Comme chaque année, les actions de l’AFD sont porteuses d’impacts toujours plus importants. En 2013, les projets en cours ont produit les résultats supplémentaires suivants :
- l’approvisionnement à une source pérenne d’eau potable de 1,5 million de personnes,
- l’accès à un système d’assainissement amélioré de 411 000 personnes,
- l’amélioration des conditions de logement dans les quartiers précaires de 1 million de personnes,
- la scolarisation dans le primaire et au collège de 450 000 enfants,
- l’accès à des dispositifs de formation professionnelle de 32 000 jeunes,
- le soutien à 878 000 exploitations agricoles familiales,
- le soutien à 73 000 petites entreprises,
- l’accès à des moyens de transports en commun (nouveaux ou modernisés) à 35 millions de passagers par an.
Dans le domaine de la biodiversité, 30 millions d’hectares bénéficient de programmes de conservation ou de gestion durable de la ressource. Les nouveaux projets financés en 2013, contribuant à la lutte contre le dérèglement climatique, diminueront les émissions de gaz à effet de serre à hauteur de 3,3 millions de tonnes d’équivalent CO2 par an.
Un réseau étendu de partenaires pour répondre aux besoins du Sud
Travailler avec l’ensemble des acteurs du développement est un enjeu majeur pour l’Agence : collectivités locales, secteur privé, bailleurs de fonds, Union européenne. Tous contribuent à structurer les réponses les plus adaptées aux besoins du terrain. En 2013, l’AFD a soutenu 73 projets portés par 56 Organisations de la société civile (OSC) à hauteur de 48,7 millions d’euros de subvention. L’Agence a cofinancé 37 projets avec d’autres bailleurs pour un montant total de 1,7 milliard d’euros.
Anne Paugam, directrice générale de l’AFD précise : « En 2013, ce sont 7,8 milliards d’euros que l’AFD a engagé au service du développement, c’est-à-dire au service d’une mondialisation plus juste et mieux maîtrisée. Car si la mondialisation a sorti des centaines de millions de personnes de la grande pauvreté, elle a aussi aggravé les déséquilibres et tensions de toutes natures. L'AFD, pour moi, est un instrument privilégié de la France pour agir sur ces déséquilibres : dans les pays les plus pauvres d’Afrique et d’Asie, nous luttons contre la pauvreté ; dans les émergents, nous sommes davantage focalisés sur la lutte contre le changement climatique. Mais le cœur de notre mission reste bien le même : favoriser un développement durable d’un point de vue économique, social et environnemental, ceci dans l’intérêt mutuel des pays du Sud et du Nord. »