De l’or noir pour la Grande Île
Selon les estimations de l’Office des mines nationales et des industries stratégiques (Omnis), le fort potentiel malgache en matière de production d’hydrocarbures a été reconfirmé.
Le passage en revue et la réinterprétation des résultats d’études sismiques 2D et 3D indiquent une probabilité élevée de l’existence de réserves commerciales abondantes dans plusieurs bassins sédimentaires des régions ouest et nord-ouest. Sur 85 puits profonds forés en onshore et offshore, 65 % ont manifesté d’importants indices d’hydrocarbures, notamment du gaz, de l’huile lourde, du grès bitumineux ainsi que du pétrole léger. De plus, on projette également d’étendre le plateau continental dans le sud du pays à environ 860 000 km² afin de pouvoir jouir des possibles richesses en ressources stratégiques qui s’y trouvent. Il semble ainsi opportun de commencer à tirer parti de ce potentiel, d’autant plus que le pays est en quête d’essor économique, que les phases d’exploration et d’exploitation nécessitent de longues périodes et que plusieurs pays se préparent déjà à la relance de ce secteur. En ce sens et afin d’attirer les investissements directs étrangers, l’Omnis suggère de nouvelles actions de promotion à l’international. Toutefois, l’office avance qu’il serait d’abord nécessaire d’améliorer les conditions d’investissement dans l’exploration et la production des hydrocarbures à Madagascar, notamment de revoir la politique pétrolière, adopter le nouveau Code pétrolier, mettre en adéquation les instruments institutionnels et réglementaires, appliquer des termes fiscaux attractifs, réviser les contrats pétroliers, améliorer le savoir-faire, la bonne gouvernance et la transparence.