Des résultats financiers historiques pour IBL
Tous les voyants sont au vert pour le groupe IBL, à l’exception des biotechnologies encore en mode « start-up ». Dans tous ses métiers, la croissance est impressionnante et les résultats financiers se révèlent historiques.
Le groupe IBL, premier acteur économique de Maurice, a présenté le 2 octobre les résultats financiers de son exercice clôturé le 30 juin 2023. De quoi attirer, à son siège du Caudan, une belle assemblée formée d’analystes financiers, courtiers en bourse, journalistes et cadres du groupe. Sans compter le public en ligne qui, via internet, pouvait aussi poser des questions. On peut dire que cette dernière année financière est historique puisque le groupe n’a jamais enregistré d’aussi bons résultats. Son chiffre d’affaires se monte à un équivalent en euros de plus de 1,1 milliard et son résultat net atteint les 102 millions d’euros.
IBL a bien sûr profité de la reprise du tourisme après la crise covid qui avait fortement impacté son groupe hôtelier Lux. Celui-ci affiche lui aussi des résultats historiques avec un chiffre d’affaires de 170 millions d’euros et un résultat net de 29 millions d’euros (lire notre hors-texte à ce sujet). Globalement, le groupe IBL fait beaucoup mieux que de sortir de la crise, il récolte les premiers fruits de sa stratégie de développement à l’international lancée en 2021. Ses dernières acquisitions au Kenya n’ont pas encore été comptabilisées, mais si elles l’avaient été (ce qui sera le cas dans le prochain exercice clôturé au 30 juin 2024), le chiffre d’affaires se serait élevé à 2,2 milliards de dollars (2,09 milliards d’euros), précise le directeur financier du groupe, Dipak Chummun. L’objectif de la stratégie IBL Beyond Borders est d’enregistrer en 2030 entre 3 et 5 milliards de dollars (2,9 et 4,8 milliards d’euros) de chiffre d’affaires dont plus de la moitié réalisée à l’extérieur de Maurice. La fourchette est très large car de nombreuses opportunités de croissance externes sont à l’étude, et il faudra faire des arbitrages. « Nous ne sommes pas un fonds de Private Equity », souligne Arnaud Lagesse, le Group CEO qui ajoute que la « vision 2030 » sera présentée au conseil d’administration avant la fin de l’année. Un conseil d’administration qui se veut à la fois bien structuré, ouvert à des membres indépendants (et pas seulement des Mauriciens) et particulièrement agile. Surtout pour un groupe de cette importance. Parmi les intervenants, lors de la présentation des résultats et de la stratégie, figurait en bonne place Michel Pilot, directeur opérationnel de l’investissement en Afrique de l’Est. Il a pu présenter à l’auditoire cette région, et en particulier le Kenya, devenu un pôle de développement pour le groupe dans la grande distribution, l’énergie solaire et la distribution pharmaceutique. Michel Pilot réside d’ailleurs à Nairobi. IBL a mis sérieusement le cap sur l’Afrique de l’Est et semble avoir fait le bon choix. Selon le rapport Perspectives économiques de l’Afrique de l’Est 2023 de la Banque africaine de développement (BAD), publié en août, l’Afrique de l’Est enregistrera la performance économique régionale la plus élevée du continent en 2023 et 2024. Les chiffres de croissance s’annoncent supérieurs à 5 %.
Le soleil brille sur Lux : Malgré la fermeture de son fleuron de Belle-Mare pendant toute une année, Lux Island Resorts affiche les meilleurs résultats financiers de son histoire. Pour l’année financière s’achevant au 30 juin 2023, son résultat net s’élève à 1,4 milliard de roupies (29 millions d’euros), largement plus que les 800 millions de roupies (17 millions d’euros) réalisés en 2007, la meilleure année jusque-là. Son chiffre d’affaires atteint 8,2 milliards de roupies (170 millions d’euros), en progression de 37 %, dont 5 milliards de roupies (104 millions d’euros) réalisés par les établissements mauriciens, 2,3 milliards de roupies (47,9 millions d’euros) aux Maldives et 18 millions d’euros à La Réunion.